Le blog de Stéphane Vendé

Des militantes l’ont défini comme la conjonction de deux discriminations (au sens large), l’homophobie et le sexisme : lesbophobie = homophobie + sexisme. Mais cette définition manque sa cible ...

Contrairement à une approche descendante où le projet est imposé comme un savoir expert, le design du milieu propose une vision fondée sur des interrelations entre échelles, matières, sociétés et genres. Cette logique de sédimentation, évoquée par Lawrence Halprin, permet d’intégrer la dimension écologique et la place politique des femmes dans la fabrique de la ville.

Le design a un rôle politique fondamental car il peut créer des instruments de communication accessibles, favorisant la participation de personnes issues de cultures diverses. Il permet aussi d’aborder des enjeux spécifiques en concevant des espaces urbains inclusifs – par exemple des bancs publics pensés comme lieux de repos, de soin et de dialogue.

Pour Butler, le genre se construit par la manière dont on se donne à voir, selon une logique performative. Les catégories de sexe et de désir sont des effets du pouvoir, non des données naturelles, et leur subversion ne suppose pas nécessairement un changement de sexe.

Les mélomanes éclairés de l’occident furent émerveillés par la voix de soprano non féminine, dont le prix à payer fut très lourd : la castration de jeunes garçons. Que nous disent ces pratiques aujourd’hui interdites des représentations de la virilité ?

Carolyn Merchant articule révolution scientifique, capitalisme et oppression des femmes autour d’une même logique de domination. Francis Bacon en est un témoin clé, affirmant que la nature doit être contrainte pour livrer ses secrets, "comme on viole une femme”.

Retourner l’association négative entre les femmes et la nature conduit à en faire un objet de revendication et de lutte politique qui concerne potentiellement tout le monde.

L’écoféminisme existe là où se rencontrent luttes écologiques et luttes de femmes, un peu partout dans le monde, au Nord comme au Sud. Ces mouvements sont tellement divers qu’il est impossible de leur attribuer une doctrine unique. Mais ils ne sont pas le résultat du hasard, ils répondent à la double oppression qui frappe les femmes et la nature.