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Le maquillage dépasse aujourd’hui la simple recherche de beauté naturelle pour devenir un moyen d’expression artistique et un outil de libération identitaire. En brouillant les frontières du genre et en permettant à chacun, drag queens, personnes non-binaires ou artistes, d’affirmer sa singularité, il s’impose comme une forme d’art assumée et une liberté créatrice.
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Pour les stoïciens, la liberté est infinie et absolue : même contraint dans son corps, l’esprit demeure souverain. Socrate, en acceptant sa mort, montre que l’on peut subir les faits sans jamais renoncer à l'autonomie de sa volonté.
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Pour Épictète, seul l’esprit nous appartient vraiment : on peut enchaîner son corps, mais jamais l’emprisonner lui. Ce dualisme radical, bien que problématique, fonde l’idée stoïcienne que le bonheur dépend du détachement des choses extérieures et de l’attachement à l’esprit.
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Les stoïciens rejettent le couple peine-plaisir, source du malheur, en jugeant les choses comme la mort ou la richesse indifférentes au bonheur. Leur sagesse vise à agir selon ce qui donne sens à la vie, non selon ce qui procure du plaisir.
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La scène du puits de Lascaux, datant de 15 000 à 18 000 ans, montre un animal blessé chargeant une figure anthropoïde masculine, associant déjà chasse, violence, armes et mort. Pour l’historien, c’est l’un des rares témoignages anciens permettant d’interroger les premières représentations de la masculinité.
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Le masculinisme prône un retour à un "ordre naturel", estimant que les femmes sont allées trop loin dans leurs revendications. Il inverse les rôles en présentant les hommes comme les véritables victimes d’une société féminisée.
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Aux États-Unis, J.D. Vance illustre la montée d’un masculinisme qui, de la « crise de la masculinité » à la caricature des féministes comme « femmes à chats sans enfants », nourrit une contre-révolution antiféministe.
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"... On me parle de progrès, de « réalisations », de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, de cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées. ..."
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Suis-je un simple corps biologique (Körper) ou un corps vécu (Leib), subjectivité incarnée ? Cette distinction conceptuelle, issue de la phénoménologie, éclaire utilement notre réflexion sur les transformations biotechnologiques de notre corps.
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Michel Serres nomme « hominescence » l’émergence d’un nouvel homme, portée par les biotechnologies, le marché et une utopie d’immortalité, à condition que politique, économie et religion l’autorisent. La virtualisation crée un huis clos numérique où le « désir d’extimité » nous pousse à nous transformer et nous exposer, exploités, que nous sommes, par le marché et le progrès.