Madame, Monsieur,Avec un parlement composé à 85% de “cumulards” de différents types, comptant de trop nombreux parlementaires qui considèrent l’honneur de représenter le peuple soit comme un métier, soit comme une charge honorifique ne justifiant pas de s’y consacrer à temps plein, notre pays détient un bien triste record permettant de mettre en cause la réalité démocratique de l’usage qui est fait de nos institutions.
Nous sommes nombreux à avoir conscience des dérives qui résultent de la professionnalisation (1) du mandat électoral, de la trop faible implication personnelle des parlementaires aux travaux législatifs au profit d’autres activités publiques ou privées, de l’appropriation personnelle de circonscription avec le soutien des partis y compris au profit d’élus qui ont été condamné pour avoir profité de leurs mandats à des fins personnels, d’une certaine perte de notion de décence et d’esprit républicain par de trop longues années de mandats qui les conduisent à se penser comme membre d’une aristocratie intouchable et quasiment inamovible...