Voix de crooner entourée de musiciens remarquables, le chanteur-auteur-compositeur-baroudeur Bernard Lavilliers a fait chalouper le Théâtre Antique d'Arles mercredi dernier, au rythme de ses carnets de voyage.
Initialement prévu avec le collectif JRPJEJ, le moment précieux du vendredi 15 juillet s’est transformé, pour cause de refus de visas, en un brillant récital solo de Zaur Nagoy, musicien traditionnel de Circassie.
A l’ombre des platanes de la place Voltaire, Derya Yıldırım & Grup Şimşek, jeune combo sans frontières, réussit l’alchimie rare entre une pop psyché, tradition d’Anatolie et compositions au groove cosmique.
Les traditions n’ont jamais cessé de regarder le présent en face ni même d’interroger le futur. Ce qu’a démontré Sourdurent avec panache le 14 juillet pour Les Suds, à Arles.
L’histoire commence avec le néant, l’obscur vide. De là, naît un point blanc qui s’approche, grandit jusqu’à occuper le centre de notre vision. De cette forme va surgir la voix. « La peur… J’ai toujours eu peur. Ma mère était communiste et mon père fasciste. Il nous parlait à voix basse. Peut-être que mon chant vient de là ? Peut-être que c’est pour cela que je chante à voix basse ? »