Les technologies ne sont pas neutres, et l'introduction massive d'objets connectés dans nos vies, pilotés par des entreprises dont le seul but est l'augmentation de leur profit, a des conséquences à tous1…
les niveaux : démocratique, intime, sociétal... C'est ces conséquences que je voudrais analyser, pour participer au débat sur leur régulation. Tout simplement, comme le proposait Hannah Arendt, de « penser ce que nous faisons ».
Est-ce qu’on peut encore écrire sans utiliser d’ordinateur ? Marcher sans créer de données ? Manger sans créer de données ? Se déplacer sans voiture ? Est-ce que Firefox fait partie du monopole de Google ? Est-ce qu’Ivan Illich a le monopole du monopole radical ? Est-ce qu'on peut modifier la Matrice si on baigne soi-même dans la Matrice ?
Est-ce qu'Internet est démocratique ? Les débats sur Internet ont-il une chance d'aboutir ? À quoi ? Le blog de Socrate aurait-il eu du succès ? Est-ce qu'il aurait été condamné à mort sur l'agora numérique ? Est-ce qu'à trop traîner sur Internet, on peut devenir agoraphobe ?
« Internet simplifie nos vies ». OK super ! Mais comment ? Est-ce qu'il y a plusieurs voies possibles ? On a le choix ? Qu'est-ce que ça veut dire « simplifier » ? Est-ce que c'est pas un peu simpliste ? Ou une manière de déplacer des problèmes sans rien changer au fond ? Je me demande si c'était pas mieux avant... Et puis c'est qui Internet ?
Si Internet favorise l'extrême droite, c'est aussi parce que ses stratégies de communication s'y sont adaptées, notamment en utilisant les techniques issues du marketing. La communication policée du RN lui donne un vernis de respectabilité, tout en favorisant tout un écosystème d'influenceurs et de groupes plus radicaux où les discours racistes se libèrent. Analyse.
Le succès de Donald Trump, mais plus globalement des partis d'extrême droite partout dans le monde, pousse à se poser la question : est-ce qu'Internet, en favorisant les campagnes de haine et de désinformation, favorise par défaut les groupes et discours d'extrême droite ? Nous étudierons ici l'influence du financement par défaut des sites par la publicité.
Dans cet article, j'essaie de montrer comment la publicité normalise la manipulation dans l'espace public. Au-delà de son efficacité, cela a des effets sur notre psyché, notre (sur)consommation, et notre démocratie.
On oppose souvent aux critiques de la publicité la notion de libre arbitre, qui rendrait la publicité inoffensive - une source d'informations comme une autre pour citoyen·nes éclairé·es. Cependant les publicitaires puisent dans un large arsenal de techniques et de théories qui contredisent l’existence même de cette notion. Analyse d'un double discours.