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Vent de panique sur la classe dirigeante: ce samedi 8 décembre Paris était ville morte. Théâtres, musées, restaurants, magasins, tout était fermé. Détail bouffon : l’exposition « Poison », qui présente des animaux venimeux au Palais de la Découverte, a même été fermée 3 jours, du vendredi au dimanche. De peur que les gilets jaunes ne s’emparent des vipères cornues...
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L’argent aveugle la raison et déchaîne les passions. Cette vérité s’applique aussi dans le domaine de la pensée économique, comme le montre la critique irréfléchie d’Henri Sterdyniak à une proposition de monnaie fiscale complémentaire émise récemment sur ce blog par Bruno Théret et moi-même. Brèves réponses à un florilège de perles inutiles.
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Donner de l’oxygène aux pays étouffés par l’austérité en créant une monnaie nationale parallèle à l’euro ? En Italie, les deux partis au pouvoir l’avaient annoncé mais semblent y avoir renoncé. Au contraire de leur projet, le nôtre veut non pas préparer une sortie de l’euro mais ouvrir le champ des possibles, vers une refondation démocratique du projet européen. Par Bruno Théret et Thomas Coutrot
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Suite à l'appel à témoins publié sur mon blog, Pierre Conejero a reçu de nombreux messages de témoins directs ou indirects des violences qu'il a subies de la part des CRS le 1er mai rue Buffon, à deux pas de chez lui. Il dépose plainte ce mercredi 30 mai. L'impunité ça suffit.
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Je publie le témoignage d’un ami, Pierre Conejero, tabassé par la police le 1er mai rue Buffon, à deux pas de chez lui. Pierre est artisan, et la police a brisé sa main droite, son principal outil de travail. En vue d’un dépôt de plainte, Pierre demande aux personnes qui ont assisté à cette scène de bien vouloir lui écrire à l’adresse rueBuffonPremierMai2018@protonmail.com.
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Une répression brutale pour faire passer des réformes "libérales" : rarement la contradiction entre les fins affichées et les moyens employés fut aussi flagrante. Mais pour reprendre l’offensive, le mouvement social, devra arracher aux "libéraux" la bannière de la liberté en s’appuyant sur l’énergie du travail vivant. Introduction de « Libérer le travail », que je viens de publier au Seuil.
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Quel camp va l’emporter ? Celui qui imposera ses mots pour la raconter. « Modernité » contre « Archaïsme », « Équité » contre « Privilèges » ? Ou bien « Service public » contre « Privatisation », « Cohésion territoriale » contre « Logique financière », «Nature » contre « Profit » ? Les cheminots devront imposer l'idée que leur combat est aussi celui de la ruralité et de l’écologie.
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Le travail peut-il encore servir de support au projet de l’émancipation humaine, aujourd’hui bien essoufflé ? Avec « Le travail démocratique » (PUF, 2018), Alexis Cukier prend brillamment le contrepied des thèses sur « la fin du travail » en démontrant qu’on ne peut séparer travail et démocratie.
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Sur plaintes d'Apple et de BNP Paribas, les militant.e.s d’Attac se retrouvent ces jours-ci devant les juges. Attac ne porte pourtant pas la désobéissance civile dans ses gènes, loin de là. Il faut chercher l’origine de cette métamorphose dans l’involution démocratique de nos sociétés. Une tribune de Thomas Coutrot et Aurélie Trouvé.
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Performante lors de la campagne présidentielle, qui met en scène l’élection d’un monarque, la stratégie « populiste de gauche » de Jean-Luc Mélenchon risque de montrer ses limites aux législatives, faute de pouvoir accepter la diversité d’un « peuple » construit autour du leader. A la place du populisme, fût-il de gauche, il faudrait inventer une stratégie altermondialiste-libertaire de l’« arc-en-ciel » pour éviter de paver la voie à de nouvelles oligarchies.