-
Au milieu d'une campagne électorale pauvre en idées nouvelles, le "Voyage en misarchie" d'Emmanuel Dockès apparaît comme un feu d'artifice. Dans cet essai de politique fiction à la fois profond et désopilant, l'auteur décrit avec brio une société libre et démocratique sans Etat ni capital. Enfin un avenir désirable, utopique et pourtant crédible !
-
Pour l'antiracisme politique, le racisme n'est pas un système de préjugés mais de privilèges. En France le scandale est alors inévitable: s'il y a privilège, il y a privilégiés, et il faut alors les appeler par leur nom: les blancs. Mais comment sortir par le haut du risque de division à l’infini entre causes ? La théorie de l’intersectionnalité politique me semble la piste à privilégier.
-
La réduction du temps de travail crée des emplois ? Selon les pamphlétaires du "Négationnisme économique", cette affirmation serait aussi absurde pour les économistes que l'est pour les physiciens la prétention des frères Bogdanov à avoir prouvé l'existence de Dieu. Décryptage des dessous d'une controverse pseudo-scientifique.
-
Chère Caroline de Haas, lorsque tu m'as contacté il y a trois mois, avec d'autres, pour lancer un collectif destiné à « pirater la présidentielle », j'ai trouvé l'idée excellente et absolument opportune. Malgré ton départ, je continue de le penser.
-
La boule puante de MM. Cahuc et Zylberberg contre le "négationnisme" des économistes critiques le confirme : le combat idéologique tombe parfois dans le caniveau. Depuis vingt ans pourtant, s'est construit en France une contre-expertise économique crédible qui veut fournir aux dominés des outils pour penser (et résister à) la pseudo-rationalité néolibérale.
-
Que peut Nuit Debout ? Déclencher la grève générale ? Rédiger une nouvelle Constitution ? Changer les structures de la société ? Oui, ce serait souhaitable. Mais que peut réellement Nuit Debout aujourd’hui ? D’où vient le mouvement et quelle contribution originale peut-il apporter au projet de mettre en échec la loi Travail et son monde ?
-
Une primaire à gauche n'a de sens que si elle préfigure une nouvelle façon de faire de la politique. Qu'elle refuse la quête du personnage providentiel. Qu'elle expérimente la rupture avec la Vème République. Le nouvel appel « Primaire de gauche : ne leur laissons pas 2017 » veut prendre à bras le corps l'organisation concrète de la primaire, mais les règles du jeu proposées manquent la cible.
-
Répondre au terrorisme par la déchéance de nationalité ou de citoyenneté, c’est plonger dans un imaginaire où l’ennemi ne saurait être français. C'est rabattre la conflictualité sociale sur l'appartenance ethnique. C’est basculer dans le monde du Front national.
-
L’expérience de la confrontation du gouvernement Syriza aux institutions européennes, et la défaite du 13 juillet 2015, ont donné un tour beaucoup plus concret au débat stratégique qui traverse la gauche et les mouvements sociaux européens. Avec le tsunami financier qui a démarré en Chine et s'avance vers nous pour les mois à venir, ce débat ne pourra que gagner en acuité. Aujourd'hui se confrontent trois orientations principales1 .
-
Thomas Coutrot et Bruno Théret s'adressent à l'ex-ministre des finances grec et plaident pour que la gauche européenne s'empare du débat sur le plan B.Cher Yanis Varoufakis, Pendant cinq mois, vous avez incarné l’espoir de beaucoup de citoyens européens. Vous avez fait souffler un vent de rigueur intellectuelle et de franchise dans le cercle des hommes gris de l’Eurogroupe.