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Aux syndicats et associations la revendication, aux partis politiques la décision : la division classique du travail entre organisations sociales et politiques est obsolète. Pire, elle est dangereuse, car elle méprise les aspirations populaires à une démocratie radicale. Il y a urgence à la repenser.
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Pendant le confinement, quatre salariés sur dix en présentiel estimaient que leur activité était « essentielle au pays en temps d’épidémie ». Trois registres de justification apparaissent : la reproduction matérielle de la vie, l’éthique du care et la continuité économique. Préparer le « monde d’après » suppose une montée en puissance des débats sur l’utilité sociale et écologique du travail.
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Qui doit aller travailler, et qui doit rester chez soi ? Face aux messages incohérents du pouvoir, beaucoup d’entre nous s’interrogent. Mon activité est-elle indispensable en ce moment, et à qui ? Dois-je mettre en danger ma santé et celle des autres pour aller au travail ? Laisser nos dirigeants décider pour nous ne peut qu’aggraver l’épidémie.
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Ça en jette ! Après les avocats, bien d’autres professions ont jeté leurs outils au sol devant les « décideurs ». Ce que dit ce geste: nous ne céderons pas, parce qu’à travers notre travail c’est la vie qui est en jeu, la nôtre, et celle des personnes pour qui nous travaillons. Par Christine Castejon et Thomas Coutrot.
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La radicalisation autoritaire du pouvoir, qui impose un affrontement décisif au mouvement social, aura inévitablement des conséquences politiques majeures : une victoire de Macron sur la société renforcerait considérablement les chances de Le Pen à l’élection présidentielle de 2022. A l’inverse sa défaite en janvier 2020 pourrait rebattre les cartes et ouvrir de nouvelles perspectives à gauche.
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À l'issue du procès France Télécom, un collectif de syndicalistes, chercheurs, responsables associatifs, artistes, interpelle les parlementaires sur la nécessité de progrès décisifs dans la prévention des dégâts sanitaires et environnementaux causés par les entreprises. Un débat et des décisions sont indispensables sur les avancées nécessaires en matière de démocratie au travail .
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La pensée socialiste s'est-elle, dès ses origines, laissée contaminer par l'idéologie productiviste, expliquant ainsi les ravages écologiques du soviétisme ? L'enquête de Serge Audier sur les origines de la pensée écologique dévoile une réalité plus complexe : malgré sa tendance au productivisme, c'est dans les marges du socialisme que s'est inventée l'écologie sociale qui resurgit aujourd'hui.
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A la demande de Solidaires, j'ai assisté à la première journée du procès des dirigeants de France Télécom. D'autres militant.es, chercheur.es et artistes tiendront chaque jour cette chronique du procès pour Bastamag et la "Petite Boîte à Outils".
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On aurait préféré le silence qui a accompagné les mains arrachées et les yeux crevés. Après quatre mois de blessures et de mutilations, voici la première marque de compassion présidentielle à l’égard d’une victime des violences policières : « je lui souhaite un prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse. (…) il faut avoir un comportement responsable ». Que faire sinon désobéir ?
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Partis de tous autres sujets, les Gilets Jaunes ont placé la question démocratique, et notamment le Référendum d’Initiative Citoyenne au coeur de leurs exigences. Autour du « grand débat national » annoncé par Emmanuel Macron pourrait se développer une controverse inédite depuis le TCE de 2005. Comment s’appuyer sur la demande de RIC pour déboucher sur une réelle avancée démocratique ?