La mairie de Vincennes en a décidé : la Cité industrielle de la Jarry sera rasée pour faire place à un lycée, et ses trois cents habitants doivent quitter les lieux d'ici la fin de l'année. Une décision où l'arbitraire et l'inhumain rejoignent l'absurde. N'y avait-il d'autres solutions que l'éradication d'une richesse patrimoniale et humaine ?
La Hongrie n'est officiellement plus un état de droit. Cela fait déjà quelques années que les dérives populistes et autoritaristes du très droitier gouvernement de Viktor Orban inquiétaient, mais il n'a désormais plus de garde-fou depuis le 11 mars dernier. La Cour constitutionnelle avait retoqué certaines des réformes les plus contestées ; lundi dernier, le Parlement a voté un amendement qui rogne ses pouvoirs,
- Mémoire, oui. « Devoir» ? Je renâcle...«Tu séjournes à Cracovie ? Tu iras à Auschwitz ?» L'interrogation est de pure forme. Chez les amis qui la formulent, elle prend figure d'injonction. « Tu iras à Auschwitz », point. Comme s'il était inconcevable d'en être si proche et de ne pas y aller.
Une douzaine de directeurs de théâtres, de lieux et de festivals ont cru bon de publier dans Le Monde un éloge de la politique culturelle parisienne dans un style révérencieux que l'on eut cru réservé aux odes à Ben Ali, ainsi qu'un vibrant appel au maintien de Christophe Girard au poste d'adjoint à la culture de Delanoë. Pourquoi tant de zèle?
Dans l'Angleterre un brin décadente du XVIIIème siècle, il était du dernier chic, pour un aristocrate, d'héberger un ermite au fond de son parc pour racheter ses péchés (1). Dans le PAF de la Sarkozye finissante, et chez Taddéi en particulier, il est devenu tendance d'exhiber son ou ses réacs, pour racheter le péché supposé de boboïtude.
Cessons de tergiverser. Si la culture ne devient pas aujourd'hui l'un des fers de lance des programmes de nos partis de gauche, nous aurons perdu, quoi qu'il advienne.