Le blog de Youcef Benzatat

La répudiation du système de pouvoir autoritaire et liberticide algérien par le peuple étant irréversible, quelles seraient dans ce cas les perspectives pour la transition démocratique voulue par le peuple, alors que le pouvoir s’obstine à poursuivre le processus électoral en vue d’élire le Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, pour un cinquième mandat consécutif.

Ils ont osé ! Dans une lettre attribuée à Bouteflika, ils promettent de convoquer une conférence nationale inclusive pour, disent-ils, réviser la constitution et la faire adopter par référendum avec l’objectif de changer le système de pouvoir et contribuer à l’avènement d’une deuxième république.

Le pouvoir algérien est aux abois. Il est pris dans son propre piège. Dans ces conditions, il n’a d’autre choix que le recours à la violence et au coup de force. Le dilemme serait comment restituer la souveraineté au peuple lorsqu’on traine de lourds passifs qui font la une des réseaux sociaux tous les jours, dans les moindres détails, provocant indignation et consternation.

Prélude aux manifestations prévues en Algérie le premier mars 2019, pour la fin de la dictature.

Le peuple algérien entre dans une dissidence irréversible. Après la démonstration du 22 février où des centaines de milliers de manifestants ont investi la rue dans la quasi-totalité des villes, le 26 février, ce fut le tour des étudiants de manifester par centaines de milliers à travers le territoire national.

Pour répondre à son défi, lui qui est friand de proverbes du terroir, nous lui lançant le nôtre : nous vous suivons mon Général, « nous suivrons le menteur jusqu’au seuil de sa porte. » Nous n’avons rien à perdre. Si vous êtes sincère nous aurons gagné le combat ensembles. Si cela n’est pas le cas, ou si vous déserterez le combat on continuera sans vous.

Dire que, si le XX° siècle était celui de la lutte contre le colonialisme, le XXI° sera celui de la lutte contre le néocolonialisme. Celui qui ne tolère aucune émancipation politique, économique et culturelle aux peuples dominés, leur préférant des dictateurs couchés, prêts à leur céder les richesses de leurs peuples en concessions, régies par un droit international qui leur est imposé.