Comme à chaque fois qu’un acte criminel se produit, outre bien sûr la gravité des faits, la souffrance des proches, la sidération devant la violence exercée, nous sommes nombreux à rapidement redouter que le coupable soit d’origine maghrébine, sous le coup d’une OQTF, avec toute la propagande qui s'en suivra. Quand l’auteur n’est ni arabe ni musulman, ni une "racaille de banlieue", cela n’intéresse pas trop les médias, encore moins CNews ou C8. Mardi, un homme a été tué à coups de couteau par son voisin dans un village du Gers, les chaines en continu n’en parleront pas car l’auteur présumé, bien que d’origine espagnole, n’intéresse pas les commentateurs qui se délectent pour tout ce qui permet de ratiociner sur l’immigration venue d’outre-Méditerranée. De nombreux exemples comparables sont repérables dans la presse quotidienne régionale.

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Dans la nuit du 7 au 8 février, le corps de Louise a été retrouvé dans un petit bois de l’Essonne, lardé de coups de couteaux. Le 10, j’ai écouté un instant CNews pour voir comment cette chaîne abordait ce drame. On imagine d’emblée le rédac chef lançant à la cantonade : « Coco, c’est bon ça, on en a pour plusieurs jours de direct en continu ». Les chroniqueurs ne savent alors presque rien, puisque le suspect dont il parle sera le lendemain innocenté. Pourtant, ils ne se privent pas de commentaires sur les jeunes délinquants (ça tombe bien ce suspect a 23 ans, comme celui qui a fini par avouer).
Laurence Ferrari a adopté une mine catastrophée et, perspicace, pronostique que « ce meurtre va bouleverser toute la France ». Elle et les autres proclament qu’ils ont bien le droit d’exprimer leur colère, non mais ! Éric Revel dit qu’« un de nos enfants » meurt chaque semaine tué de façon sauvage, « les gens font finir pas se venger ». L’une (je crois que c’est Rachel Khan qui comme d’habitude n’a pas grand-chose à dire mais cause quand même) que ces enfants (les victimes) « sont toujours des enfants sages, de bonnes familles ». Joseph Macé-Scaron (qui a sévi jadis à Marianne) ironise sur le fait qu’on prétend qu’il y a beaucoup d’armes aux USA, alors qu’il y a bien plus d’ « armes blanches » en France ! L’un lâche que tous les jeunes ont des armes blanches, Ferrari offusquée rectifie : « pas tous ».
On sent que l’on ne va pas tarder à dire que c’est un arabe qui a fait le coup. Ils prennent les devants en disant qu’« on va (nous) reprocher de faire de la récupération » (à un moment où personne n’est censé récupérer quoi que ce soit, on ne sait même pas qui est l’auteur du crime). Mais on sent combien ça les titille de pouvoir susurrer que le coupable est forcément qui vous pensez. Louis de Raguenel met soudain un bémol : il considère que ce ne sera un bouleversement pour la France qu’en fonction de l’« élucidation ». Là je me dis qu’ils savent que c’est une affaire qu’ils ne pourront pas exploiter, le coupable n’aurait pas le bon profil [ce même 10 février, la police suspecte Owen L., on ne le saura que plus tard]. Éric Revel abonde avec ce commentaire bizarre : « quel que soit le mobile, rien ne peut justifier une telle barbarie, quel que soit le grief que ce jeune homme ait pour cette famille » ! Personne ne reprend ce propos hallucinant. Même Ferrari prononce une phrase laconique : « on part peut-être sur une hypothèse d’un [conflit] d’ordre privé ». Il est reproché à Macron de n’avoir encore rien dit, mais Raguenel l’excuse : « tant que l’affaire n’est pas réglée » [sic], pour ajouter que ce n’est peut-être qu’un « fait divers », « anecdotique » !
J’ai quand même regardé 29 minutes (de 17h20 à 17h49) cette bande de "journalistes" d’extrême droite (la fine fleur du Journal Du Dimanche, de Valeurs actuelles, d’Europe 1 et de CNews). Un général, retraité de la gendarmerie, Emmanuel de Richoufftz, présenté comme « éducateur de banlieue » (!), approuve un extrait de Sarah Knafo (une des deux membres de Reconquête de Zemmour) qui cite un autre Revel, Jean-François, qui disait que pour évaluer un régime politique il faut compter le nombre de cadavres, concluant que, dans cette affaire, les politiques sont tous coupables.
J’aurais pu écrire que c’était le Café du commerce, mais ça aurait été insultant pour ledit café. BFM a couvert (pour ce que j’en ai vu) de façon bien plus correcte. De son côté, Pascal Praud, toujours sur CNews, a livré le nom du premier suspect, à consonance maghrébine, « avec une satisfaction à peine dissimulée », écrit Thomas Legrand dans Libération du 13/02. Un chroniqueur, encore gamin mal dégrossi, Kevin Bossuet, se lamente sur la « jeunesse française » qui rase les murs. Il va de soi que le dépit a été terrible pour les racistes de Bolloré quand ils ont appris que le présumé coupable était un blondinet, avec un père travaillant dans la banque et une mère DRH. C'est alors que Le Figaro a cru bon annoncer que le jeune homme se donnait des "airs de racaille", ce qui a permis à Michel Onfray, bien sûr sur CNews, d'en faire ses choux gras (même si une photo circulait sur le Net montrant le présumé coupable ayant l'allure de... Jordan Bardella).
Le 12, Hanouna, dont la vulgarité est légendaire et la bêtise stupéfiante, répète qu’« on est tombé dans la folie », il ânonne « catastrophique, catastrophique », capable dans la même phrase de dire qu’il espère qu’« on ne va pas nous dire qu’il est déséquilibré » et de se lamenter de ce monde de fous avec de « tels tarés ». Le même jour, sur CNews, les chroniqueurs tentent de comprendre : Ferrari fait mine d’analyser le déni de réalité chez ces jeunes qui jouent aux jeux vidéos. De Raguenel ironise sur la réponse pénale, puisque le suspect avait été condamné à un "stage de citoyenneté" après une première infraction, mais on essaye tout de même de comprendre les parents. Quel dommage que l’assassin se prénomme Owen au lieu de Karim ou Ismaël ! [13 février]
Après la parution de cette chronique sur ma page et sur un groupe Facebook (avec une forte approbation par les lecteurs), j’ai répondu à deux commentaires critiques, invoquant la liberté d’expression et l’accusation qui m’était faite que seule la récupération par la droite m’importait dans ce drame. Extraits de mes réponses :
- Rien à voir avec la liberté d'expression : C8 perd son canal de diffusion parce que contrevenant à la loi, CNews aurait dû aussi être interdit. La haine, le racisme déversés à longueur d'émissions ne devraient pas avoir droit de cité dans le paysage audiovisuel français.
- Mon but (mes posts Facebook et mes articles de blog) est pour l'essentiel de démonter la façon dont les médias traitent certains sujets sociaux. Celles et ceux qui me lisent n'attendent pas de moi que je leur dise ce que je ressens personnellement quand un tel événement se produit. C'est pourquoi je ne suis pas du genre à réagir comme tant d'autres dans les médias qui prennent des mines compassées pour nous confier qu'ils sont atteints parce qu'eux-mêmes parents ou grands-parents, de même que je n'ai pas estimé devoir dire que j'ai des amis qui demeurent tout près des lieux du drame et connaissent la famille de la petite Louise.
Par ailleurs, une commentatrice s’insurge sur le fait de renvoyer toujours à l’extrême droite, par « humanisme » et « bonne conscience ». Selon elle, « les faits sont têtus : les assassinats d’enfants et les viols de plus en plus fréquents sont perpétrés très majoritairement par des migrants, des OQTF ou des Arabes ». La France accueille « 500 000 migrants par an pas vraiment amicaux avec [notre] république laïque ».
- Votre commentaire est truffé d’erreurs, volontaires ou par ignorance. Sur les assassinats d’enfants, votre affirmation ne se fonde sur rien (et est, de ce fait, une accusation passible des tribunaux). Vous livrez-là vos impressions, sensible que vous êtes manifestement à la façon dont l’extrême droite (mais pas seulement) aborde le sujet : dans la mesure où les médias mainstream s’intéressent essentiellement aux crimes commis par des migrants, cela provoque un effet loupe. Pour ma part, je n’ai pas les chiffres, je sais seulement que le plus grand nombre d’infanticides ont lieu dans l’intrafamilial et les auteurs ne sont pas des OQTF, ni des migrants, ni des Arabes. De même, vous affirmez péremptoire que la France accueille 500 000 migrants par an : ce n’est pas parce que les Zemmour, Knafo, Bardella et autre Ciotti le proclament que c’est une vérité générale (malheureusement, jamais contestée par les journalistes intervieweurs). Le chiffre est plutôt au-dessous de 350 000, et à terme, selon l’Insee, leur nombre augmente de 100 000 par an (voir Hervé Le Bras dans Le Monde du 12 février). Enfin, je n’ai pas dit que l’extrême droite était responsable des meurtres d’enfants (votre formule : « la justification des faits par l’éternel prisme de l’extrême droite »), j’ai juste décortiqué la façon dont cette extrême droite manipule la présentation de ce grave sujet.
Post-scriptum : à noter que ce drame a rapidement quitté la une des médias à partir du moment où cela est apparu n’être qu’un « faits divers », comme dirait CNews.
Comment le "charlisme" travestit la réalité

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Daniel Schneidermann, l’animateur du site Arrêt sur images (ASI) publie un ouvrage, Le Charlisme (Raconté à ceux qui ont jadis aimé Charlie), un pamphlet dans lequel il dénonce l’exploitation de la tragédie subie par Charlie Hebdo, qui consiste à considérer que la défense de la liberté d’expression passe forcément en devoir d’offenser les seuls musulmans. S’il écrit ce texte aujourd’hui c’est que les évènements terribles qui se sont produits en Israël le 7 octobre 2023 n’ont fait que renforcer le processus. Sofia Aram et Caroline Fourest (dont l’arrivée à Charlie a été vécue par certains collaborateurs comme une « catastrophe » et « qui trie entre les enfants victimes », osant minimiser la mort injuste d’un enfant palestinien, bombardé, par rapport à celle d’un enfant israélien tué lors de l’attaque du Hamas) en prennent pour leur grade, mais aussi Philippe Val (son OPA sur Charlie, contre les intérêts des historiques comme Cavanna et même Cabu qui pourtant a accepté cette intrusion abusive de Val, que d’autres, comme Denis Robert, ont déjà racontée et dézinguée dans le détail), Elie Chouraqui qui se marre en regardant un Palestinien pieds nus dans un camp (en le qualifiant de « bon communiquant »), le chroniqueur d’extrême droite Goldnadel sur CNews portant plainte contre Guillaume Meurice. Et tous ces prétendus humoristes qui ont appelé à sanctionner Meurice ainsi que Blanche Gardin (traitée de dieudonniste par l’avocat Patrick Klugman, qui a droit de cité sur LCI sans que l’on sache quelle est son expertise sinon un soutien pro-israélien infaillible et un mépris souverain pour les Palestiniens). Et Siné viré comme un malpropre par Val, sur une accusation fantaisiste d’antisémitisme, malgré les protestations de Tignous ou de Michel Polac. Val qui a toujours prétendu qu’il ne savait pas que son complice de scène, Patrick Font, était un pédocriminel qui pourtant ne s’en cachait pas dans son entourage (il été condamné à six ans de prison pour atteintes sexuelles sur mineur·e·s). Val qui en a censuré bien d’autres et dont la docilité envers Sarkozy a conduit ce dernier à le nommer à la tête de France Inter (de 2009 à 2014) !
C’est un plaisir de lire Schneidermann, car défilent des intouchables, comme Elisabeth Badinter et l'avocat Richard Malka, hypocrites qui déversent une hargne incommensurable à l’encontre des musulmans en général et qui ne supportent pas le moindre mot qui pourrait viser non pas les Juifs mais un juif en particulier. Aujourd’hui, il est strictement interdit de s’interroger sur les caricatures de Mahomet, interrogation immédiatement assimilée à une approbation des terroristes qui ont voulu faire taire la liberté d’expression. Le Printemps républicain est également dans le collimateur de ce livre, et « les tristes figures » : Michel Onfray, Manuel Valls, Alain Finkielkraut ou Mohamed Sifaoui. Schneidermann décortique Franc-Tireur de Fourest [virée de Marianne, sur pression de la rédaction, pour ses manipulations bien qu’étant sur la ligne identitaire de Natacha Polony].
Bref, je ne vais pas résumer tout le bouquin. Il faut l’acheter, même si je considère qu'il a été écrit un peu vite et aurait vraiment mérité d’être plus détaillé encore, plus long, mais c’est réconfortant de voir qu’un journaliste de la trempe de Daniel Schneidermann s’exprime ainsi avec courage alors même que tout une extrême droite, tout une droite et une certaine gauche (qui se croit et/ou se dit de gauche) lui tombent dessus à bras raccourcis. Sur son site Arrêt sur image, Schneidermann, recevant Guillaume Erner, qui est dans le camp vilipendé par le patron d’ASI, relevait, entre autres, le fait que Caroline Fourest est sans cesse présente sur les plateaux de télé, malgré ses mensonges attestés, et Rony Brauman si peu. Le propos de Brauman, sérieux, humain, respectueux des droits de l’homme, n’a pas droit de cité dans les médias mainstream. [11 février]
L’antisémitisme et ses instrumentalisations
Le Monde Diplomatique publie un recueil d’articles dans un n° de Manière de Voir autour de l’antisémitisme mais aussi de la façon dont certains instrumentalisent cette question. Des signatures de référence : Sophie Bessis, Valérie Igounet, Sonia Combe, Shlomo Sand, Sylvie Laurent. Historique de l’antisémitisme, le mythe judéo-bolchevique, les pogromes en Ukraine et Lituanie, les ambiguïtés de l’Eglise catholique, le négationnisme du RN, le poncif de la haine du Gand Mufti…

Un état des atrocités subies par les Juifs mais aussi la façon dont l’accusation d’antisémitisme est utilisée à l’encontre de responsables ou artistes de gauche, comme Jeremy Corbyn ou Ken Loach, et en France Jean-Luc Mélenchon, à qui il a été reproché d’avoir dit que Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée Nationale allait « camper » à Tel Aviv, ce qui prouverait son antisémitisme car "camper" ferait allusion aux "camps" d’extermination, le grand père de la députée, juif polonais, ayant fui l’antisémitisme ! Dans la même veine, on se souvient que Mathilde Panot (LFI) a été accusée d’antisémitisme pour avoir dit qu’Elisabeth Borne était « rescapée » du gouvernement lors d’un remaniement ministériel, allusion perfide, a-t-on dit, au fait que son père, juif, était "rescapé" des camps de la mort ! Ce genre d’instrumentalisation est indigne : finalement, il entretient l’antisémitisme, d’autant plus qu’il est manipulé par des débatteurs dont rien ne prouve qu’ils ne sont pas eux-mêmes antisémites, en tout cas clairement racistes, tentant de se faire une virginité à peu de frais, en accusant délibérément des militants de gauche antiracistes. [30 janvier]
Souvenir d’un dissident en URSS
Le 10 février, LCP a diffusé un documentaire sur Leonid Pliouchtch, ce mathématicien dissident qui, en Union Soviétique, affirmait des positions socialistes, pourfendait « la bourgeoisie néo-stalinienne » et a été condamné pour cela à être interné en hôpital psychiatrique. Il a bénéficié d’un soutien actif de mathématiciens de par le monde (de 1974 à 1976), dont Michel Broué qui était sur le plateau de LCP lors du débat qui a suivi. Pliouchtch a été libéré et expulsé d’URSS (après avoir été exposé aux rayons ultraviolets pour paraitre plus bronzé et moins cachectique). Michel Broué se plaignait de constater que ce dissident était complètement oublié, alors même que son histoire a eu d’importantes conséquences sur la gauche en France et même sur l’évolution de l’Union Soviétique. Il était d’origine ukrainienne et accusé d’être un pro-nazi (aujourd’hui, le Kremlin utilise la même phraséologie diffamatoire).

J’ai lu avec passion, à sa parution, son livre Dans le carnaval de l’Histoire publié au Seuil en 1977 (mon exemplaire est constellé d’annotations et rempli de coupures de presse sur cet homme remarquable ainsi que de tribunes dont il était l’auteur une fois redevenu libre). A l’époque de la campagne appelant à sa libération, j’étais secrétaire général du comité d’entreprise d’une Sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence en Franche-Comté qui regroupait 7 établissements et services, et employait autour de 250 salariés : nous avions voté une motion de soutien en faveur de Pliouchtch. Si nous traitions chaque mois de mille questions concrètes liées au fonctionnement de nos institutions et aux droits des personnels, il n’empêche qu’il y avait dans notre démarche (CFDT de son époque "révolutionnaire", avant qu’elle ne se recentre ; nous détenions 4 sièges sur 5 au CE) une volonté d’aborder des sujets politiques, nationaux ou internationaux. Nous nous étions fortement engagés en 1975 dans la défense de Bruno T., un mineur de 17 ans, auteur d’un meurtre, qu’une cour d’assises avait condamné à mort (il fut gracié l’année suivante). On s’est prononcé sur le Chili (coup d’Etat fasciste de Pinochet contre le gouvernement socialiste d’Allende). Le comité avait accordé une aide financière à un couple réfugié chilien avec enfant (lui avait été condamné à mort et avait subi des simulacres d’exécution), logé au FJT appartenant à notre association (aide illégale, car les œuvres sociales ne devaient bénéficier qu’aux salariés). Le comité d’entreprise avançait des fonds pour l’achat de montres aux ouvrières et ouvriers de LIP afin de les revendre aux salariés de l’association (ce qui permettait de verser des salaires aux grévistes occupant l’usine). On vota une motion de soutien aux condamnés à mort de Burgos (1975), qui seront exécutés par le régime de Franco.
A l’époque, la droite est au pouvoir (Giscard et son ministre de l’intérieur Poniatowski, pas un tendre) mais il y a un mouvement dans la société qui aspire à un changement, qui pose des revendications. La répression existe, des syndicalistes sont sanctionnés, mais nous avions trouvé cet espace d’expression. La question que je me pose est de savoir si aujourd’hui au sein d’une instance représentative des personnels un engagement à ce point politique est possible ? [11 février]

. Ces chroniques sont parues sur ma page Facebook aux dates indiquées entre crochets, publiées ici dans une version parfois modifiée et complétée.
Billet n° 844
Le blog Social en question est consacré aux questions sociales et à leur traitement politique et médiatique. Parcours et démarche : ici et là. "Chroniqueur militant". Et bilan au n° 700 et au n° 600. Le plaisir d'écrire et de faire lien (n° 800).
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