"LE MIEL N’EST JAMAIS BON DANS UNE SEULE BOUCHE" -
La misère mondialisée qui « surgit de partout » est un immense volcan au pied duquel certains voudraient bâtir leurs prospères demeures.
Je vous propose avec "Misère et Exploitations", de clôturer le triptyque de mes billets d'humeur sur la misère de ceux qu'il est maintenant convenu d'appeler des "migrants" et qui par ces temps de grand froid, errent et dorment dans nos rues. Les deux premiers volets étaient intitulés "Misère et Indifférences" et "Misère et Nostalgie".
Marchant, roulant ou navigant, ils sont avant tout des fuyants que n'arrêtent ni les dangers de la route, ni les mers déchaînées, ni même les nouveaux murs qui s'érigent pour leur barrer le chemin. Ce sont des mourants en puissance qui lorsqu'ils échappent non sans peine à leur funeste sort, deviennent pour nous des « Migrants ».
Mais, où sont passés nos bons vieux « clochards bien de chez nous » ? Qu'est devenue notre « misère bien à nous » ?
Et si dans leur malheur, les « migrants » parvenaient à nous rendre plus concernés par le sort des autres, à nous rendre en quelque sorte plus humains ?