Une poignée d’élèves, des établissements microscopiques mais une présence envahissante dans les médias : il est incontestable qu’en cette période électorale la Fondation Espérance banlieues donne des idées à certains candidats. Mais ce ne sont ni les meilleurs candidats ni les meilleures idées.
Valeurs collectives, mérite, effort, respect des autres, valeurs morales etc : ces grands principes tirés du projet éducatif de Fillon pour la présidentielle prennent aujourd’hui une signification singulière, alors que leur promoteur se trouve empêtré dans une affaire qui ne met guère en valeur son sens de la morale ni son respect des autres.
Le brutal projet éducatif du FN permet à la formation d'extrême-droite de retrouver ses fondamentaux : des élèves mis au pas pour un ordre social clairement affiché.
L’année 2016 était donc « l’année de la Marseillaise ». Une initiative officielle relayée auprès des établissements scolaires où les symboles nationaux font l'objet d'une véritable sacralisation. La suite au printemps prochain...
En matière militaire, comme en toutes choses, pourquoi voter pour la droite, quand la gauche fait aussi bien ? Après Montebourg qui préconise le rétablissement du service militaire, c’est Peillon, eurodéputé à ses moments perdus, qui réclame une augmentation des dépenses militaires.
Pour amuser la galerie et fournir de la matière aux journaux, on peut toujours compter sur les instituts de sondage. Leur imagination est sans limite, leur décontraction de même : on peut tout dire rien qu’en alignant des chiffres. Mais au final, il y a toujours une morale.
Le bruyant soutien apporté par Najat Vallaud-Belkacem à la candidature de Valls aux présidentielles n’est en rien une surprise : depuis deux ans déjà, l'école est le terrain d'expérimentation d'un projet politique directement inspiré par l'ancien Premier ministre, un projet qui affiche sans complexe ses affinités identitaires.
Le flot d'éloges qui a accompagné dans la presse les résultats attribués à l'Asie en matière éducative a de quoi laisser perplexe : comment déformer et instrumentaliser une enquête internationale.
Hollande reconnaissant son échec et annonçant sa renonciation en 2017 : en toute logique, c’était également le moins que devait faire Valls. Car l’échec majeur du président, la tache indélébile, restera la nomination d’un Premier ministre qui,par ses actes et ses paroles, a fortement contribué à renforcer les représentations identitaires d’une opinion publique déjà largement conditionnée.