Il n’aura pas fallu quinze jours au nouveau ministre de l’Education nationale pour faire comprendre qu’avec lui, une brutale réaction était à l’œuvre, dans la ligne de ce que lui-même et son très controversé directeur de cabinet avaient déjà annoncé à SOS Education.
« Ecole : au secours, Sarkozy revient ! », écrivions-nous avant-hier. Mais l’on ne pensait pas que cela viendrait aussi vite et aussi brutalement. C’est par le biais de deux interviews confiées à l’officine ultra-réactionnaire SOS Education, l’une par le nouveau ministre, l’autre par C. Kerrero, annoncé comme son directeur de cabinet, que les projets éclatent au grand jour.
Si l’on considère la nomination d’un ministre comme un signal fort, alors celle de Blanquer à l’éducation est incontestablement un très mauvais signal : avec lui, c'est la droite dure qui revient en force à l'Education nationale.
Puisque, pour Mediapart (13/05/2017), l’ Hymne à la joie de Schiller, mis en musique par Beethoven, aurait des relents nazis (et que Karajan se trouve réduit à son épisode NSDAP), voici la traduction de l’Ode en question (Ode an die Freude, 1785). A comparer au sang impur qui abreuve les sillons...
Qu'un certain type d'éducation puisse conduire à Auschwitz, c’est la question centrale des travaux et recherches d'Alice Miller : des analyses toujours d’une grande actualité, et qui n’ont guère à voir avec les médiocres commémorations officielles très prisées à l’Education nationale.
En avril 2002, les réactions provoquées par l’accession de l’extrême-droite au second tour des élections présidentielles étaient le signe d’une réelle émotion. Quinze ans plus tard, la surenchère identitaire banalise le discours FN et lui garantit une marge de progression illimitée.
Même si l’on ne va pas jusqu’à dire que c’était cousu de fil blanc, l’attentat des Champs-Elysées n’est pas une surprise. En premier lieu, parce qu’il vient confirmer toute l’inanité, toute la vanité de la politique anti-terroriste menée depuis plus de deux ans. Ensuite, parce qu’en fins connaisseurs de la vie politique française, les terroristes ont su choisir le bon timing.
"...et je m’amuse toujours de l’étonnement des jeunes, quand je leur raconte qu’avant 1914 je voyageais en Inde et en Amérique sans posséder de passeport, sans même en avoir jamais vu un."
Escrocs, tricheurs, menteurs, bonimenteurs, manipulateurs : rien de vraiment nouveau chez les politiciens – notamment ceux de la bande des quatre – qui convoitent le pouvoir mais ce qui littéralement sidère dans la campagne 2017, c’est la facilité avec laquelle l’électorat se laisse manipuler, infantiliser.