Dans sa tribune pour le Café pédagogique (03/11/2025), Djéhanne Gani, rédactrice en chef, partant d’une critique de l’enseignement privé sous contrat et de son financement, lui oppose une école publique idéale qui n’a jamais existé… et dont rien ne laisse à penser qu’elle puisse un jour exister. Une analyse très ambiguë.
La grange de Meslay, lieu saint de la musique pour piano, convertie l’espace d’un week-end en repaire de la soûlographie franchouillarde ? Effectivement, c’est sur ce site patrimonial, que le Canon français, organisateur de ripailles identitaires, lié au milliardaire d’extrême droite Pierre-Edouard Stérin, a jeté son dévolu pour y tenir banquet le week-end des 25-26 octobre.
Un pacte de corruption entre Sarkozy et Kadhafi ? Pas moins mais en France, la complaisance de l’opinion publique pour ses dirigeants est une vieille tradition. Éduqués dans le culte d’une république sacralisée, les Français sont majoritairement peu enclins à remettre en cause, à travers leurs responsables politiques, un régime considéré comme toujours légitime.
12 millions d’élèves au garde-à-vous, immobiles, la tête baissée, 12 millions d’élèves en silence pendant une minute sous étroite surveillance : mise en scène improbable d'une émotion factice, de commande, mais qui fait sens pour un pouvoir politique auquel l’École n'a rien à refuser.
Il y a quelques mois, le député LR présentait son plan de « réparation des quartiers » : un projet qui reprenait tous les poncifs de l’extrême-droite sur la Ville et ses jeunes « ensauvagés ». Aujourd’hui, Jeanbrun est promu ministre de la Ville. Il faut espérer qu’il ne fera que passer…
L’annonce de la suppression du SNU ne doit pas ouvrir la porte aux illusions : ce ne sont ni des motivations pacifistes ni une contestation massive – jamais venue – qui motivent la fin du SNU mais plus prosaïquement son coût prohibitif ainsi que des difficultés organisationnelles récurrentes. L'école n'en a sans doute pas fini avec les fantasmes patriotiques et militaires.
Pour apprécier à sa juste valeur la condamnation d’un président-délinquant, il faut remonter une vingtaine d’années en arrière, plus précisément à une époque où, ministre de l’Intérieur, Sarkozy construisait sa carrière sur la dénonciation des mineurs délinquants.
En France tout spécialement, le contraste est impressionnant entre le faible écho que le drame de Gaza rencontre dans la société – manifestations quasi confidentielles dans le meilleur des cas – et la place pourtant conséquente accordée dans l’enseignement scolaire à la Shoah et à la notion de génocide.
Dans quelques jours, un.e septième ministre de l’Éducation nationale depuis deux ans et demi. Une situation ubuesque qui remet en question la capacité du nouveau ministre à tenir sa place, sa légitimité également et, inévitablement, qui interroge sur la nature du service public d’éducation et sa relation avec le pouvoir politique.
Interpréter n’importe quel fait divers comme fait de société ou plus précisément comme projet inavoué de société : la mort de Raphaël Graven, Jean Pormanove sur la plateforme Kick, n’aura pas échappé à la récupération politicienne. Jusqu’au sordide. Une recette où l’on retrouve immanquablement Gabriel Attal et sa rhétorique habituelle sur les jeunes.