Par Brahim Metiba
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Derrière la neutralité d’un courriel, on peut lire tout un système de valeurs : une manière de concevoir la pauvreté, la responsabilité, l’aide.
C’est précisément ce que j’ai ressenti en échangeant, ces dernières semaines, avec une conseillère sociale de Seqens, mon bailleur.
Par Brahim Metiba
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Quand Boris Vallaud parle d’un « pari risqué » à la tribune de l’Assemblée nationale, il croit décrire une position tactique. En réalité, il révèle une fracture : celle entre un langage politique devenu abstrait et une société qui, elle, n’a plus les moyens de parler en hypothèses. Car pour beaucoup, il ne s’agit pas d’un pari – il s’agit de vivre.
Par Brahim Metiba
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Dans la couverture du conflit dit israélo-palestinien, les Palestiniens sont omniprésents comme victimes mais absents comme sujets. Cette invisibilisation, loin d’être accidentelle, participe d’une entreprise symbolique plus vaste : faire de la Palestine une terre sans peuple, donc une terre à prendre.
À Constantine, les suicides depuis les ponts ne sont pas des faits divers. Ils disent l’échec d’une société incapable de prendre soin de ses enfants, de leur offrir une parole, une écoute, un refuge. Quand tout échoue, il ne reste que la chute.
Loin de défendre les juifs, l’expulsion de l’étudiante gazaouie récemment accueillie en France révèle une stratégie politique cynique. Sous couvert de morale républicaine, l’État instrumentalise l’antisémitisme pour masquer son désengagement humanitaire. Une indignation sélective, plus soucieuse d’ordre que de justice.
Nos émotions passent désormais par les messageries instantanées : WhatsApp, Messenger, Instagram. Tout s’y dit à chaud, sans filtre ni forme. Cette tribune interroge ce nouveau rapport à l’affect, immédiat, pulsionnel, souvent confus. Et plaide pour une rééducation de la parole : non pour contenir les émotions, mais pour leur redonner un lieu, un rythme, une forme.
Par Brahim Metiba
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En France, le simple fait d’arborer un drapeau palestinien peut conduire à une garde à vue. Pourquoi ce signe suscite-t-il une telle panique ? Cette tribune analyse l’hystérisation d’un symbole devenu insupportable à l’ordre républicain.
L’écriture de soi n’est pas une thérapie douce. Exposer son intimité engage une violence, altère le vécu et sollicite un lecteur qui n’est pas un simple réceptacle. Je déconstruis ce mythe pour penser autrement l’écriture intime.
« La déconstruction, ça coûte », affirme Wissam Xelka. Et si, au lieu d’y voir une fin de non-recevoir, on y lisait le commencement de toute transformation réelle ? Cette tribune interroge ce que recouvre ce refus du coût : confort idéologique, privilèges silencieux, peur de perdre un pouvoir toxique. Car oui, ça coûte — mais n’est-ce pas là, justement, ce qui fait la valeur d’une lutte ?
Par Brahim Metiba
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La mairie de Paris refuse un hommage aux victimes palestiniennes, mais soutient une exposition sur les artistes queer musulmans. Ce contraste n’est pas une contradiction : c’est la marque d’un pouvoir qui tolère les identités à condition qu’elles soient dépolitisées.