Par Brahim Metiba
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Le canular de France 2 n’est pas qu’une erreur : il révèle l’obsession médiatique de montrer des pauvres qui « s’en sortent », quitte à y croire un peu trop.
En demandant « Comment on peut mourir en faisant 100 squats ? », Tibo InShape montre sa seule grille de lecture : la force physique. Tout ce qui relève de la domination, de la peur et de la vulnérabilité lui échappe — et continuera de lui échapper.
LinkedIn regorge de succès affichés, mais presque rien n’est dit des chutes, de la solitude ou des dettes. Après mon propre témoignage dans Mediapart, j’ai voulu ouvrir un espace pour ces réalités invisibles : « Dans l’angle mort de LinkedIn » accueille celles et ceux qui souhaitent raconter ce que les réseaux taisent.
Par Brahim Metiba
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Éric Coquerel a estimé que le propos injurieux de Sophia Chikirou — qualifiant une ou plusieurs personnes de « tafioles de merde » — était « du second degré ». Il est temps de dire clairement : une injure reste une injure, précisément parce qu’elle n’est jamais littérale. Et c’est dans cette vérité que réside sa violence.
Par Brahim Metiba
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Dans la polémique née à Montpellier autour de la formule « fanatique musulman », on oublie que le mot juste n’est pas religieux mais politique. Ce qu’il faut combattre, ce n’est pas une foi : c’est une idéologie, l’islamisme.
Par Brahim Metiba
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Face aux propos racistes tenus par le patron d’un grand café bordelais, certains cherchent des excuses : « trou noir », « perte de contrôle », « ce n’est pas dans sa nature ». Mais le racisme n’est pas un accident ni une essence : c’est un acte, un rapport de pouvoir, une responsabilité. L’invoquer comme une « nature », c’est inverser les rôles et effacer les victimes.
Télérama présente Hafsia Herzi comme passée « de l’éclosion d’une actrice à l’explosion d’une réalisatrice ».
Une métaphore flatteuse en apparence, mais révélatrice d’un biais : celui d’un langage critique qui décrit les femmes par l’émotion, et les hommes par la maîtrise.
Par Brahim Metiba
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Derrière la neutralité d’un courriel, on peut lire tout un système de valeurs : une manière de concevoir la pauvreté, la responsabilité, l’aide.
C’est précisément ce que j’ai ressenti en échangeant, ces dernières semaines, avec une conseillère sociale de Seqens, mon bailleur.