Le Centre Primo Levi est une association de référence dédiée au soin et au soutien des personnes victimes de la torture et de la violence politique exilées en France.
Paris
Demander l’asile à Paris : rester à la rue ou quitter le territoire. Pour un accueil immédiat et inconditionnel des personnes en besoin de protection. Communiqué de presse inter-associatif.
Une personne qui est venue chercher refuge en France et qui souffre de traumatismes physiques et psychiques n’a nulle part où se faire correctement soigner, hormis quelques centres de soins associatifs spécialisés saturés. A l’occasion des journées du 20 juin et du 26 juin, le Centre Primo Levi souhaite attirer l’attention sur le fait que l’urgence est aussi dans le soin.
Le Centre Primo Levi lance la première pétition silencieuse afin d'atténuer les bruits de la torture. 125 000 : c’est le nombre de personnes victimes de torture réfugiées en France.
Les attentats du 13 novembre ont causé de nombreux traumatismes que l’on pourrait être tenté d’assimiler à ceux dont souffrent les personnes réfugiées, qui par définition ont fui la violence extrême.
La pudeur traverse toute démarche thérapeutique, sociale, voire juridique. Elle est même nécessaire. Pourtant, l'un des effets de la violence est précisément l'absence de pudeur.
En réaction au rapport de la Cour des Comptes rendu public mardi 20 octobre et dans le contexte du projet de loi sur le droit des étrangers, le Centre Primo Levi rappelle que parmi les déboutés du droit d’asile se trouvent des personnes qui ont été torturées. Les renvoyer dans leur pays serait, pour la plupart, les renvoyer dans les geôles des dictateurs de ce monde, titre dont Bachar Al-Assad n’a malheureusement pas le monopole.
Prétendant abroger le délit d’aide au séjour irrégulier [1], dit délit de solidarité, Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, affirmait : « Notre loi ne saurait punir ceux qui, en toute bonne foi, veulent tendre une main secourable » [2].
Comment aider ceux qui, fuyant l’horreur, cherchent refuge dans notre pays ? Confrontés aux effets des traumatismes liés à la violence politique, les professionnels et les bénévoles se sentent souvent démunis pour répondre aux différents besoins de soins. Comment travailler ensemble, en France, aujourd’hui devenu pays d’exclusion plutôt que pays d’accueil ?
Dans les jours à venir, l’Europe devrait parvenir à un accord sur le sort de 60 000 demandeurs d’asile arrivés récemment sur le sol européen ou mis en attente dans des camps du HCR. Depuis plusieurs mois, les dirigeants européens nous imposent leurs médiocres marchandages pour se répartir Syriens, Érythréens et autres personnes fuyant la guerre et la violence.