Emmanuel Macron et son ministre de la santé ne peuvent plus cacher à la population l’état de dégradation profonde de notre système de santé. Alors que nous nous targuions d’avoir soi-disant le meilleur système de santé au monde au tournant du siècle, 20 ans plus tard, l’organisation Samu-Urgences de France décompte depuis plusieurs semaines les « morts évitables ».
Nous manquons aujourd’hui de médecins et si le système ne s’écroule pas complètement, c’est notamment grâce au cumul emploi-retraite de près de 15 000 médecins. Dans sa logique libérale des « charges trop lourdes qui handicapent l’emploi », le gouvernement a décidé d’exonérer ces derniers de cotisations de retraite pour l’année 2023. Mesurons les conséquences.
Je voudrais aujourd’hui évoquer la situation très difficile des étudiant.e.s en médecine. Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour comprendre la situation. Les conséquences sont catastrophiques avec un très mauvais état psychologique qui se traduit par un chiffre inquiétant : les internes de médecine se suicident 3 fois plus que le reste de la population. Billet d'humeur.
Alors que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile et ne cesse de s’aggraver du fait de l’absence de volonté de traiter les vrais problèmes depuis plusieurs décennies, nous assistons à des négociations complètement hallucinantes entre l’Assurance maladie et les représentants des médecins. Les patients sont-ils la priorité ?
L’épidémie de coronavirus a touché la France alors que depuis près d’un an un mouvement de protestation mobilisait les professionnels de l’hôpital public. Face à cette crise, la réponse du gouvernement n’a pas été à la hauteur et surtout la politique de réduction des moyens du service public s’est poursuivie.