Temps suspendu avant la grande offensive russe contre l’Est du l’Ukraine. Nouvel exode de femmes, d’enfants, de vieillards avant le déclenchement de la Grande Mêlée. Le président Zelensky s’adresse aux démocraties en réclamant chars d’assaut, avions de combat, système antinavires. Question de vie ou de mort. Sera-t-il écouté ? En attendant, retour du merle éternel qui se moque des puissants.
La marée des tanks russes se retire découvrant les cadavres sur ses plages de sang. D’autres charniers seront sans doute mis au jour. Tueries de civils, viols, destructions de tout ce qui ferait songer à de la vie et négationnisme préventif de Poutine qui accuse les défenseurs de l’Ukraine de massacrer celles et ceux qu’ils protègent. L’odieux se le dispute au monstrueux chez l’Alien du Kremlin.
Il n’est pas d’élection présidentielle française sans ces Petits Poucets qui donnent parfois une pincée de sel à une campagne trop fade. Nains en matière de sondages, ces candidats battus d’avance revendiquent leur droit au projecteur. De Gaulle avait tout fait pour les éviter. Mais les plus tenaces passent quand même entre les mailles du filet. Attention: Petit Poucet peut devenir grand!
Les Europhobes doivent en manger leurs affiches : un peuple se bat les armes à la main de toute son âme pour avoir le droit d’être Européen. Elle est en train de connaître son MTN – Moment Tragique Nécessaire –, cette Europe dont un vain peuple ne voulait voir en elle qu’une panse repue. Assisterions-nous à ce phénomène incroyable, l’avènement du patriotisme européen ?
Les mesures de guerre économique prises par les démocraties contre la dictature de Poutine s’imposent. Devons-nous pour autant rompre toutes relations avec les artistes, écrivains et créateurs russes ? Non, car ce serait faire le jeu de l’Alien du Kremlin. Victime de la russophobie, l’esturgeon de la Dordogne partage cet avis !
Leur visage surgit ponctuellement dans le fil d’actualité de Facebook. Ukrainiennes en uniforme, armées de pied en cap, pleinement femmes, pleinement combattantes. Hommage à elles. Ci-dessous « Crimes de guerre », peinture sous verre de l’artiste Christian Delvaux créée à la suite de l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Poutine.
Zemmour, encore Zemmour ! Z’êtes pas fatigué, non ? Si, bien sûr. Ce Don Quichotte des passions tristes flanquerait le cafard à un setter irlandais. Mais voilà, médiacrate, création et créature des médias, surpassant en provocation les autres gueulocrates, Eric Zemmour occupe encore le devant de la campagne présidentielle française. Bien obligé d’en tenir compte.
Il est des après-midis où le ciel de suie perd encore un peu plus de sa lumière. Une dépêche d’agence vous tombe comme ça sur le coin de votre portable et vous êtes projeté brutalement dans le passé: « Le pénaliste genevois Dominique Warluzel s’est éteint à l’âge de 64 ans ». Flamboyant tu étais et tu resteras, mon vieux Warlu. Une dernière flamme dans le regard et te voilà dans les étoiles.
Ordre mondialisé, désordre climatique, pandémie, guerre de Poutine en Ukraine… Nous n’arrêtons pas de changer d’ère. Mais l’air reste lourd, épais, étouffant. Monde où la raison déraisonne ou la déraison résonne. Monde qui ne tient plus debout qu’en courant à sa perte comme un canard décapité. Se saisir du moindre éclat d’espérance qui traîne dans les gravats. Poème à lire et à ouïr.
21 décembre 1949 place Rouge. Jamais homme sur terre n’a reçu autant de cadeaux pour son 70e anniversaire que Iossif Vissarionovitch Staline. Des présents en masse pour remercier le passé et saluer le futur. Le tsar rouge culmine alors au faîte de son empire. Sept décennies plus tard, le petit-fils de son cuisinier[1] reprend l’œuvre au rouge que le temps avait écorné. En Ukraine. Et ailleurs.