Dans les pièces de Rodrigo García, les dialogues sont rares et les personnages ne sont pas vraiment des adeptes de la méthode Stanislavski*. Peu importe d’ailleurs. Il fait partie des auteurs dits de plateau : avec eux, c’est ce qui se voit qui s’incarne au théâtre.
La maison d’édition, Les Solitaires Intempestifs, publie le nouveau texte d’Angélica Liddell ; divisé en trois pièces et un journal. Elle nous livre en 192 pages, un long et transcendant poème, un conte qui brûle toutes les portes de sa solitude, derrière son espoir patient. Seules les clefs en fusion sont restées dans la cendre, comme autant de mots, et vont vers l’attraction d’un trou noir de l’amour, écrire le journal d’une vie.
À la fin de la pièce « Les trois soeurs* » d’Anton Tchékhov (1860-1904), Olga dit, entourant de ses bras Macha et Irina : (…) Oh, mes chères soeurs, notre vie n’est pas encore terminée. Nous vivrons ! (…) on se croirait sur le point de savoir pourquoi nous vivons, pourquoi nous souffrons… Si l’on pouvait savoir, si l’on pouvait savoir ! ».