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"Écologie politique": Le blog de Demaria Federico sur la décroissance, la justice environnementale et le plurivers

Professeur en économie écologique et en écologie politique à l’Université de Barcelone et membre de Recherche & Décroissance (www.degrowth.org; @R_Degrowth). Co-éditeur des livres: «Décroissance. Vocabulaire pour une nouvelle ère» (Le Passager Clandestine, 2016) et «Pluriverse. A Post-Development Dictionary» (AUF, 2019).
Barcelone - Espagne
À propos du blog
Dans ce blog, j'écris sur l'écologie politique et l'économie écologique, souvent avec mes collègues. L'écologie politique comprend chaque problème écologique comme un problème politique, et vise à politiser1 les problèmes environnementaux. À cette fin, des questions fondamentales doivent être abordées: qui a accès à l'environnement? Comment et par qui est-il géré? Comment les biens et les nuisances environnementaux sont-ils distribués? Comment la nature est-elle socialement construite? Comment et par qui sont produits les nouveaux socio-natures et espaces? Par qui? Qui profite et qui perd? En conséquence, dans ce sens, mes recherches visent à éclairer la théorie sur la façon dont les environnements sont façonnés, politisés et contestés. Il étudie les interactions entre les processus écologiques et sociaux en mettant l'accent sur les dimensions spatiales, la dynamique biophysique, les relations de pouvoir, les institutions économiques, les récits culturels, les structures politiques et l'intersectionnalité de la race, du sexe et de la classe. L'économie écologique est un domaine transdisciplinaire qui vise à améliorer et à étendre la théorie économique pour intégrer les systèmes naturels de la Terre, mais aussi les valeurs humaines, la santé et le bien-être. Ma recherche est liée aux thèmes centraux suivants: 1) les relations entre l'environnement et la croissance, le commerce et / ou la technologie (par exemple la substitution entre le capital naturel et le capital créé par l'homme); 2) le problème d'échelle dérivant de l'ancrage de l'économie dans la nature et les conflits de distribution écologique qui y sont liés (c'est-à-dire «les calculs dans la nature», tels que le métabolisme social, qui sont les matériaux et les flux d'énergie au sein de l'économie); 3) l'évaluation ainsi que la prise de décisions et l'élaboration de politiques (par exemple, externalités ou évaluation multicritères). En bref, l'économie écologique soutient que la théorie économique doit également prêter attention aux problèmes d'échelle, car ceux-ci ne peuvent être réduits ni à l'allocation ni à la distribution. Les principales questions qui motivent mes recherches sont les suivantes: 1) Pourquoi les ressources naturelles et les impacts environnementaux sont-ils inégalement répartis? Et comment cela se produit-il? 2) Qui est le mieux placé pour promouvoir des mondes plus justes socialement et écologiquement durables? Et comment y parvenir? Pour trouver des réponses à ces questions, j'ai élaboré un ambitieux programme de recherche à deux volets. Premièrement, je m'engage dans une critique du développement fondé sur la croissance qui dépolitise les véritables antagonismes politiques entre les visions alternatives, et j'étudie la résistance à laquelle il est confronté; et deuxièmement, je me renseigne sur les imaginaires alternatifs. Cela donne de la cohérence à mon projet intellectuel car il poursuit les intérêts de recherche interdépendants suivants: 1) Cartographie de la justice environnementale et des conflits, 2) Écologies politiques des déchets, 3) Décroissance et 4) Plurivers. En termes de zones géographiques, je me concentre principalement sur le Sud global en général, et l'Inde en particulier. Retrouvez ici toutes mes publications, téléchargeables gratuitement: https://uab.academia.edu/FedericoDemaria
  • Pandémie: un plaidoyer pour la décroissance

    Par | 2 commentaires | 13 recommandés
    La décroissance incarne un projet de vie pleine de sens, en appréciant les plaisirs simples, en mettant en commun et en partageant plus à travers de nouvelles relations aux autres, tout en travaillant moins dans des sociétés plus équitables. Le but de la décroissance est de délibérément ralentir les choses pour minimiser les dommages aux humains et aux écosystèmes terrestres.
  • Le Coronavirus peut-il sauver la planète?

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    La crise du coronavirus dévoile une civilisation qui est en train de mourir mais pointe aussi vers un « plurivers » d’autres mondes qui sont en train de monter en puissance. Chaque crise est une opportunité. La question-clé est de savoir comment reconstruire nos économies et nos politiques d’une manière qui respecte les limites écologiques et qui fonctionne pour l’humanité toute entière.
  • Le «développement», c'est le colonialisme déguisé

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    Ce billet présente notre nouveau livre «Plurivers: Un dictionnaire du post-développement»constitué de plus de 100 essais allant des alternatives transformatrices aux processus actuellement dominants du développement mondialisé. Parmi les auteurs, vous pourrez reconnaître Vandana Shiva, Serge Latouche, Alain Caillé, Wolfgang Sachs, Silvia Federici, et bien d’autres.
  • Quand la décroissance fait son entrée au parlement

    Par | 5 commentaires | 4 recommandés
    La décroissance peut-elle être représentée au parlement? Quelle serait la taille de sa circonscription? Quelles propositions politiques mettrait-elle en avant? Comment une synergie pourrait-elle être établie entre les mouvements sociaux de base et la politique institutionnelle? Rapport issu du débat « La fin de la croissance ? », à la Chambre des communes, à Londres.
  • Les 10 conflits environnementaux les plus emblématiques du monde

    Par | 8 commentaires | 18 recommandés
    Le besoin de s’approvisionner en ressources naturelles et en énergie pour alimenter l'engrenage de la croissance économique pousse les frontières de l'exploitation vers de nouveaux confins. Dans le même temps, une multiplicité de conflits environnementaux à travers le monde sont la conséquence de cette exploration. L’Atlas mondial de la justice environnementale cartographie des milliers de cas.