Par Dominique C
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Les pétitions servent-elles à quelque chose? Eh bien, qui ne tente rien n'a rien, et faire du bruit (on dit maintenant du "buzz") autour de ce que l'on pense juste et nécessaire a rarement nui à une cause, si ce n'est quand les campagnes étaient mal conçues et mal menées.
Disciplinés, imprégnés de l'esprit de sacrifice, les Japonais? C'est l'image qu'on nous a souvent montrée ces derniers jours. Et pourtant, le texte suivant me paraît suceptible de nous faire réfléchir sur ce qui se passe en ce moment au Japon.
A lire chez G Ponthieu: "Quand il se fait prédicateur de l’Apocalypse, ce n’est pas ce que j’aime le plus chez Paul Virilio, ce penseur de la technologie alliée à la vitesse. C’est sans doute à cause du ton, par trop péremptoire. Pourtant, lorsqu’il prédit que tout ce qui peut arriver finit par arriver il est imparable et nous plonge le nez dans l’actualité la plus « radieuse ». Ainsi, je résume en substance, en inventant le chemin de fer, l’homme a inventé le déraillement. De même pour l’auto et les platanes, l’avion et les crashes, les centrales nucléaires et Fukushima ou Tchernobyl.
Contrairement à d'autres plateformes, celle du Club de Mediapart ne semble pas permettre de retrouver vite et facilement la chronologie des divers billets d'un blog donné (ou alors je n'ai pas encore trouvé comment). J'ai donc décidé de me faire un petit "sommaire" personnel... qui regroupe les billets me tenant le plus à coeur.
Dans l'Humanité Dimanche n° 246 (du 27-01 au 02-02), on pouvait lire une interview fort intéressante de la chanteuse Juliette Nourredine.Elle y déclarait notamment: "Je trouve insupportable de ne plus entendre chanter qu'en anglais. Eh bien, j'ai décidé d'en faire une position politique: je ne chanterai plus JAMAIS en anglais. On a complètement intériorisé la domination esthétique des canons anglo-saxons. Ce sera pour moi un acte de résistance".
19 mars 2011: Je modifie ce billet, qui avait le défaut de rapprocher des choses n'ayant qu'un rapport très lointain. Il y a une hiérarchie dans l'info, et je comprends fort bien qu'on privilégie certains sujets "chauds" ou perçus comme "essentiels". N'empêche... ne pas mettre en exergue certains sujets ne devrait pas pour autant entraîner un silence presque constant à leur égard, voir -parfois- de l'ironie ou du mépris.
Autant le dire d'entrée, ce qui suit n'est pas de moi: " Dans une lettre à son professeur Georges Izambard, Rimbaud prévenait : « C’est faux de dire : je pense. On devrait dire : on me pense. » Le poète en herbe avait eu l’intuition de l’aliénation par décentrement du sujet. Il signifiait non seulement que tout passe par le langage, mais que tout est dans le langage. Les mots ne nous appartiennent pas parce que nous leur appartenons (...)"
Décidément, il y a bien des façons d'appréhender le fait que deux pages de publicité, payées par un mécène, sont parues dans l'édition du Monde daté du 16 décembre...
On pourrait espérer que quelques médias plus engagés (ou plus curieux) que les autres s'interrogent de temps en temps de façon critique sur l'ordre linguistique mondial. Ce serait mal connaître les processus de circulation de l'information. C'est pourquoi en tant que militants espérantistes nous éprouvons une certaine satisfaction, en même temps que des regrets, à l'idée qu'un mécène aide à la diffusion de nos idées au moyen de la publicité...