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Les paroles sont connues, seul l'air change, d'un candidat à l'autre, d'une élection à la suivante. «I accept / your nomination / for the presidency / of the United States». Voici l'interprétation de Barack Hussein Obama, désormais officiellement candidat du parti démocrate au poste de président des Etats-Unis d'Amérique.

Vous vous souvenez de Katrina ? Dites bonjour à son petit frère Gustav ! Gustav ? La tempête tropicale qui menace de se transformer en ouragan et d'arriver sur la côte sud des Etats-Unis en début de semaine prochaine, peut être à la Nouvelle-Orléans. Quel rapport avec les élections américaines ? Les météorologues prévoient une arrivée sur terre de Gustav à partir de lundi, le jour même où doit démarrer la Convention républicaine à St Paul-Minneapolis. Bad memories... 

Fumée blanche. Le conclave républicain a délibéré, assure Politico: John McCain a choisi son vice-président (enfin son colistier qui pourrait devenir son vice-président, si...). Il ne doit l'annoncer que vendredi, jour de son 72e anniversaire, mais le New York Times se hasarde au pronostic. Trois noms figurent encore sur la short-list: Mitt Romney (ancien gouverneur du Massachusetts) (n'ira pas à Dayton), Tim Pawlenty (gouverneur du Minnesota), (n'ira pas à Dayton) voire Joseph Lieberman (sénateur non inscrit du Connecticut).

Oh, my god! John McCain fait de l'humour! Pour organiser la contre-programmation au moment où Hillary Clinton faisait allégeance à Barack Obama, le candidat républicain est allé chez l'humoriste Jay Leno. Ne souriez pas: chez les Américains, on ne rigole pas avec la gaudriole et le New York Times cet été nous a même expliqué que Jon Stewart — animateur du «Daily Show» sur Comedy Central — était probablement l'homme le plus influent d'Amérique.

On entend ici et là cet argument: ce ne sont pas les médias qui votent et c'est l'amour immodéré des journalistes pour Obama qui, in fine, le conduira à la défaite. C'est vrai que, vu de France, il est difficile de trouver des personnes qui soutiennent John McCain; la gauche préfère évidemment le sénateur de l'Illinois et Sarkozy est «son copain». Un étude publiée au début de la semaine vient démentir cette impression:

Hillary Clinton s'est finalement prononcée sans détour pour Barack Obama. Mais pas nécessairement ses supporters. Fox News, chaîne de télévision notoirement engagée dans le camps républicain, a ainsi fait d'Harriet Christian une des vedettes de la campagne. Militante pro-Clinton pendant les primaires, elle avait assuré le buzz avant l'été en éructant face aux caméras qu'Obama était un «inadequate black male».Pain béni et vin de messe pour Fox News qui l'a invité pour commenter la convention démocrate de Denver, où elle a annoncé: «Je voterai McCain.»

Depuis quelque temps, on assiste à une sorte de danse de Saint-guy de la part de la presse américaine: des sautes d’humeurs, des gestes incontrôlés, inexpliqués, qui donnent l’impression que la presse ne maitrise pas vraiment ses mouvements.