Espace de contestation et de provocation pour faire vivre l'insoumission contre les chants de sirènes des toutologues, de publicistes qui forment les PME (Politiques, les Médias, Experts) de la pensée1…
indigente.
L’écosystème haïtien n’est que catastrophes et paradoxes, impuissance et errance. Des universitaires doctorés, anoblis par la communauté internationale, s’obstinent à vouloir réformer la strate politique médiocre. Résultat : Échec et invariance. Rien d’étonnant ! Car les deux colonnes qui structurent le modèle d’affaires d’une société, son éducation et sa justice, ne sont en Haïti qu’indigence.
219 ans après son indépendance, Haïti se retrouve à errer comme un fossile anthropologique, dans une lente érosion de dignité collective, sans stratégie de cohésion sociale, sans leadership politique compétent, sans projet économique flamboyant. Mais, pouvait-il en être autrement quand la culture et le savoir ont, par malice et indignité, laissé la médiocrité mettre l’intelligence en déroute ?
Il n’y a d’intelligence que là où un effort permanent et cohérent se déploie contre l’invariant, pour bousculer la routine confortable par une agitation cognitive intranquille capable de provoquer des étincelles de communication. Brèches de l'imaginaire irradiant, celles-ci transforment toujours les impasses en boucles irradiantes d'enseignement/apprentissage pour des décisions probantes.
Pour expliquer la défaillance invariante de l’écosystème haïtien asservi, les élites, anoblies par la France, le Canada et les USA, véhiculent fièrement la thèse de la déroute de l'intelligence. Dans mes sursauts intranquilles de provocation, en prélude à la fête de l’indépendance, j'ai voulu contextualiser cette thèse pour expliquer autrement et plus intelligiblement l’errance haïtienne.
Rythmé par des catastrophes naturelles récurrentes, modulé par des défaillances humaines invariantes, précarisé par de puissantes forces médiocres, qui s’équilibrent et se neutralisent incessamment, verrouillé sur la même strate séculaire du succès précaire, enfumé par le rayonnement indigent de ses élites, Haïti n’est qu’errance. Et si le marronnage était la faille structurant cette errance ?
Ceci est un message d’un amant du football, éternellement heureux d’avoir grandi en regardant Diego, le génie rebelle, jouer au foot ; et qui, sur la fin de sa vie, vient de voir s’entrechoquer deux météorites, Messi, héritier de Diego et Mbappé, héritier de Messi, pour auréoler cette somptueuse finale comme une fête irréelle.
Une tribune pour cartographier les postures managériales du modèle économique haïtien et éclairer la piste obscure de la nouvelle danse de l’imposture qui va se jouer dans le shithole. Le tempo est, comme en commune comédie des ratés, un air connu de l’errance : Occulter la gravité des sanctions internationales contre les réseaux de la criminalité par la légèreté d’une alliance pour la rédemption.
Un certain paradoxe anthropologique résume l’enchevêtrement du collectif haïtien dans son invariante errance : la défaillance performante en rêves blancs et cauchemars noirs ! Il est si quantiquement puissant qu’il a déshumanisé l’écosystème social haïtien en transformant les foyers culturels, les réseaux académiques et médiatiques et les avant-gardes progressistes en des étouffoirs de la pensée.
En Haïti, grâce à la géostratégie de la déshumanisation, des Crapules Accréditées (CA) et des Couillons Assumés (CA) se donnent la main et forment, par leurs liaisons ''CA-CA'' morphées, le modèle d'un binôme indigent qui se réplique sur toutes les strates sociales du pays comme le motif structurant d'une fractale (gangstérisme polymorphé) servant d'interface de pilotage de l'errance collective.
Les récentes sanctions internationales contre certains notables de la classe politique haïtienne ne sont rien de plus qu'un enfumage de contre feu pour masquer l’évidence : toutes les couches sociales en Haïti sont orientées par un même Gangstérisme Polymorphe Stratifié qui agit comme GPS de géo-déshumanisation par exploitation de la faille anthropologique qu’est l’imaginaire indigent des élites.