Cela en devient presque effrayant : le Président de la République use d'un cynisme gigantesque pour justifier sa réforme. Ses propos - loin d'apaiser la situation - nous entraînent-ils vers la fin de la République ?
La saine et juste proposition de loi de réforme des retraites pour sauver notre modèle par répartition se heurte ces derniers temps à une odieuse radicalisation de la Gauche et de son élément le plus "bordélisateur" à savoir la NUPES. Mise en abîme vers des événements qui nous ramènent aux heures les plus sombres de notre histoire. Âmes sensibles s'abstenir.
Pendant la dernière législature, il a été souvent dit que la « Gauche Radicale » aurait été complice du Rassemblement National (RN) car celle-ci mettait en avant le « même programme », les « mêmes idées ». À l'aube de ce nouveau mandat parlementaire, le constat est tout autre. Le parti de l'ordre est apparu en soutien du parti lepéniste.
Alors que la nécessaire Union de la Gauche est au cœur des débats dans cette préparation des législatives, certaines divisions sont encore à l'œuvre et certains semblent prêts à faire exploser l'Union en plein vol pour favoriser la lutte des places.
À l'approche du second tour de l'élection présidentielle, les appels du pied à voter Macron sont toujours plus pressants et unanimes. Si une accession de l'amoureuse des chats à l'Élysée n'est évidemment en aucun cas souhaitable, beaucoup semblent avoir oublié leur part de responsabilité dans la montée de l'extrême droite ainsi que les dynamiques qui l'expliquent.
Après une élimination d'une courte tête, la Gauche doit faire face à la même situation que celle de 2017 : reconnaître la domination de la ligne "Mélenchon" ou continuer à tracer son chemin, chacun de son côté, au risque de ne pas enrayer un cycle de défaites.