Le 20 juillet 2015, un attentat-suicide a eu lieu à Suruç. Les survivant·es du massacre n’ont cessé de demander la justice mais font face à la répression : des survivant·es et leurs avocat·es ont été arrêté·es et harcelé·es par la police turque. Le mot justice est à ce jour une chimère pour les victimes de Suruç.
Béatrice Dillies l'affirme : "Quand la France bouge sur la question kurde, c'est le monde qui bouge sur la question kurde. Reconnaître le génocide est une mesure qui ne coûte rien mais c'est une décision symbolique très importante. Une décision qui dit le droit, qui dit la justice, qui dit l'humanité "
Les combats kurdes peuvent-ils inspirer d'autres mouvements progressistes ? C'est la réflexion que nous souhaitons partager avec vous dans cet épisode avec Tiphaine Lagarde, co-fondatrice de 269 Libération Animale.
Quatre. C’est le nombre de femmes kurdes assassinées sur le sol parisien entre 2013 et 2022. Fidan Doğan, Sakine Cansız et Leyla Söylemez en 2013. Emine Kara en 2022.
Les politiques turques antikurdes ont un rapport de cause à effet direct avec le nombre de personnes décédées et blessées dans la région impactée par le séisme. Les tremblements de terre sont inévitables, les températures froides aussi. Où sont les politiques préventives adaptées ? Les tremblements de terre ne tuent pas les gens, ce sont les bâtiments qui s'effondrent qui les tuent.
Ceci est un appel aux forces féministes et antiracistes pour rejoindre la lutte des kurdes afin d’obtenir la levée du secret-défense qui fait obstacle à l’élucidation du meurtre de 3 personnalités politiques engagées, tuées parce que femmes et kurdes. Les attaques contre le mouvement de libération kurde ciblent souvent le mouvement des femmes car elles sont au cœur du processus révolutionnaire.
Pour la majorité des kurdes de France la responsabilité de la Turquie dans le triple assassinat de la rue d'Enghien du 23 décembre 2022 ne fait pas de doute. Cette allégation n'étonne pas non plus dans les milieux politisés sensibles à la question kurde. En effet, pour les kurdes et leurs allié·es ce drame a un goût amer de déjà-vu.