
Guy Démarest
Docteur en Sciences économiques, chargé de cours à l'université, enseignant en lycée, bref : "économiste"
Saint Jean de Braye (Loiret) - France
Sa biographie
Jeune étudiant en économie à Nancy II, j'ai rapidement été passionné par la question de l'emploi. Déjà j'écoutais, atterré, des professeurs nous réciter le bréviaire libéral sur le marché du travail avec toutes ses incohérences.
Enseignant de sciences économiques et sociales en Lycée depuis 30 ans,1…
chargé de cours à l'Université d'Orléans depuis plus de 20 ans, cette préoccupation ne m'a jamais quitté. J'ai publié à partir de 1998 plusieurs articles sur le sujet (Le Monde, Les Echos, La Croix, L'économie politique). J'ai co-écrit "Stop au chômage et à la régression sociale", avec David Feltz et Michel Montigné (2016, éditions de l'Atelier).
J'ai soutenu en novembre 2018 une thèse sur les politiques de "déflation compétitive" (Grèce après 2008, Royaume-Uni après 1920). En clair : dans certaines circonstances, rares, un gouvernement peut désirer faire baisser les prix au lieu de dévaluer sa monnaie. Pour y arriver, il doit faire baisser les salaires. Le moyen d'y parvenir est la hausse du chômage, obtenue par la mise en œuvre d'une politique d'austérité monétaire, budgétaire et salariale. Or, la baisse des salaires est précisément ce que prône la théorie libérale du marché du travail, officiellement "pour combattre le chômage". L'échec historique de ces politiques est patent. Les politiques "de l'offre" actuelles s'en inspirent pourtant, avec des résultats dévastateurs économiquement, socialement ...et demain politiquement. C'est ce que je développe dans "La déflation compétitive, critique et alternatives" (2020, Classiques Garnier).
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Le macronisme porte en lui la guerre sociale
C’est le macronisme qui a amené l'extrême-droite aux portes du pouvoir. Ce capitalisme libéral a dégradé profondément les services publics, ciment du vivre ensemble. Ce qui creuse les inégalités et attise la colère sociale. L'extrême droite engrange le vote de rejet et promet la protection d’un État ...qu’elle s’apprête en réalité à effondrer davantage. Si espoir il y a, il est à gauche. -
Ce n'est pas en travaillant plus qu'on crée des emplois
Contrairement à ce qu'affirment les économistes libéraux, ce n'est pas par l'effort consistant à travailler chacun plus longtemps (et pour moins cher) que l'on crée des emplois. Le volume d'emplois ne dépend pas des efforts individuels, il dépend du PIB et de la productivité horaire du travail. Ce n'est pas la sueur nationale brute, c'est un agrégat macro-économique. -
Monde d'après: augmenter le temps de travail ou créer des emplois (décents) ?
Quel scénario pour le déconfinement, en ce qui concerne l'emploi ? Gouvernement et medef pensent déjà au «rattrapage» et aux heures supplémentaires, jusqu'à 60 heures par semaine. Piste cohérente ou erreur de diagnostic ? Pour les économistes dominants, l'emploi dépend d’abord de la croissance et des salaires. Je défends l'idée qu’il dépend surtout du temps de travail.