Jean Baubérot-Vincent (ce double nom est le résultat d'ajouter le nom de mon épouse au mien, puisqu'elle a fortement contribué à faire de moi ce que je suis). Professeur émérite de la chaire « Histoire et sociologie de la laïcité » à l’Ecole pratique des Hautes Etudes. Auteur, notamment, de deux "Que sais-je?" (Histoire de la laïcité en France, Les laïcités dans le monde), de Laïcités sans frontières (avec M. Milot, le Seuil), de Les 7 laïcités françaises et La Loi de 1905 n'aura pas lieu (FMSH)
Cela dérange ou intéresse, mais je pense qu'on ne peut être un laïque militant sans appliquer à la laïcité elle-même une démarche de connaissance. Sinon, la laïcité risque trop d'être comprise à la manière d'un dogme.
Quatre jours, il aura fallu quatre jours, et des réactions qui montaient en puissance, pour qu'Elisabeth Badinter tente de se sortir du guêpier où elle s'est elle-même enlisée. Quatre jours pour publier un rectificatif totalement ambivalent.
Le Monde.fr a publié, jeudi 29 septembre 2011, de larges extraits d'une interview d'Elisabeth Badinter au Monde des religions. J'ai dû les relire deux fois pour être sûr qu'il n'y avait pas maldonne. Malgré tout ce qu'elle avait déjà dit et écrit, je ne pouvais penser que cette philosophe soit tombée aussi bas. Elle affirme en effet: «En dehors de Marine Le Pen, plus personne ne défend la laïcité».