Le blog de Jérémy Rubenstein

On assiste à la seconde vague de maccarthysme de la Macronie. La première avait visé le fantasmagorique "islamo-gauchisme" et serait risible si elle n'avait été si destructrice. La seconde s'annonce plus violente encore, et cette fois s'attaque directement à des corps.

Le vilain Damanin a encore frappé. Il y a quelque jours il expliquait les violences policières par le « coup de la fatigue » de ses agents. À ce stade, ce n’est plus de la fatigue mais de l’épuisement mais il se pourrait bien que, nous aussi, soyons las. Et que, sous le coup de la fatigue, on renverse le gouvernement, les institutions, la constitution. Que le monde à Macron valdingue enfin.

Les « scènes de violence » sont pour le gouvernement d’abord cela, des « scènes » que le ministère de l’Intérieur est chargé de « mettre en scène ».

En promettant ce week-end de ne plus utiliser le 49.3, Borne a à la fois contredit le sophisme sur lequel repose les éléments de langage de la Macronie depuis dix jours et posé les jalons d'un nouveau mensonge

En mars 2023, le gouvernement a dégainé le 49.3 pour faire adopter sa loi spoliant deux années de vie des travailleurs (dite « réforme des retraites »). Depuis, journalistes mainstream et macronistes répètent en boucle que la procédure est constitutionnelle. Ils ont raison. Il faut donc changer la constitution.