"Aimer et ne pas oublier", c'est le titre choisi par l'Association des mères d'Avril - AMA pour le musée virtuel inauguré en hommage aux centaines de victimes, en majorité des jeunes, fauchés par les balles de la police ou de civils armés fidèles au régime, depuis le 19 avril 2018. Jusqu'à présent, les clameurs des familles qui réclament justice sont restées lettre morte et ces crimes impunis.
La libération de bon nombre de prisonniers politiques du régime est revendiquée comme une victoire de la mobilisation populaire et non du gouvernement, qui à travers une loi d'amnistie tente de donner le change sur ses intentions magnanimes et en même temps de garantir l'impunité aux auteurs de graves atteintes aux droits humains perpétrés depuis le début de la crise politique en avril 2018.
Trois figures féminines du mouvement social nicaraguayen témoignent des dévoiements du régime incarné par le couple Daniel Ortega-Rosario Murillo, à l’aune de la crise qui mine le pays depuis un an, quatre décennies après la Révolution sandiniste.
Après le vote par une majorité de députés fidèles au régime Ortega-Murillo, du retrait de la personnalité juridique de 9 ONG, parmi lesquelles le Centre Nicaraguayen des Droits humains (CENIDH), la police a saccagé leurs locaux ainsi que ceux du site d'information en ligne Confidencial, décrétant dans la foulée la confiscation de tous les biens des organisations concernées.
Depuis le mois d’avril au Nicaragua, plus de 300 morts, 2 000 blessés, 300 personnes arrêtées ont été recensés. En juillet, plus de 300 personnes, ami.e.s du Nicaragua ont signé un appel exigeant l’arrêt des violences, une enquête internationale sur la répression et les crimes commis et des sanctions contre leurs responsables...
309 morts! Malgré la présence dans le pays de la Commission interaméricaine des Droits Humains et du Haut Commissariat aux Droits Humains de l'ONU, des groupes paramilitaires secondés par la police (ou le contraire) continuent de semer la mort parmi la population. Peu à peu, certaines figures de la gauche latino-américaine réagissent, comme ici, Emilia M. Carlevaro* du MLN-Tupamaros, d'Uruguay
Peu d’articles sur le conflit qui secoue le Nicaragua depuis 2 mois en analysent les enjeux.
Avec son accord, je publie le texte de Laurent Levard, agro-économiste ayant travaillé 12 ans au Nicaragua durant la Révolution sandiniste (1984-1990), au Ministère de la réforme agraire, à l'Université Nationale Agraire et à l'Université Centraméricaine, ou il a de nouveau enseigné de 1998 à 2001.
Alors que la répression depuis plus d'un mois a fait près de 80 morts, des centaines de blessés, détenus et des disparus... certains (à gauche) défendent la nature "progressiste" du régime. En défense de ce qu’il qualifie d’insurrection des consciences, nous reproduisons la tribune publiée par Onofre Guevara*, militant sandiniste et historien de l’histoire du mouvement ouvrier nicaraguayen.
Au Nicaragua (comme en France), l'augmentation des cotisations de retraites pour renflouer l'Institut de sécurité sociale au bord de la faillite provoque la colère. La répression contre les manifestations a fait de nombreux blessés et quatre personnes ont trouvé la mort dans les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, secondées par des troupes de choc favorables au gouvernement.
Nous réclamons la Une pour Berta, lauréate 2015 du prix Goldman pour l’environnement. La Une pour Berta c'est contribuer à briser le silence dans lequel les responsables intellectuels de son crime et de tant d’autres se drapent pour s’assurer l’impunité.