On a coutume de dire que les murs ont des oreilles. C’est sans doute pour cela que le gouvernement nicaraguayen a fait raser le bâtiment du Centre nicaraguayen des Droits humains (CENIDH) pour y ériger un centre de santé. Cette « reconversion » touche aussi les locaux de certaines des neufs ONG et deux médias qui, comme le CENIDH, avaient été investis et saccagés par la police en décembre 2018.
Deux ans jour pour jour, après l'incursion violente de la police dans les locaux du média en ligne "Confidencial", l'occupation policière se poursuit. Aujourd'hui, la tentative de son directeur, Carlos Fernando Chamorro, de tenir une conférence de presse sur place a été violemment réprimée par la police anti-émeute.
Le 19 juillet 1979 marque au Nicaragua la chute du régime dictatorial et dynastique dirigé par la famille Somoza, père et fils. Depuis avril 2018, une partie importante de la population s'oppose au retour des mêmes méthodes dictatoriales aujourd’hui mises en pratique par Daniel Ortega et sa famille. 41 ans plus tard, Mónica Baltodano* revient sur cette histoire dont elle fut une des protagonistes.
Depuis 1978, et peut être même jusqu’à aujourd’hui, aucune figure de la Révolution sandiniste n’a atteint l'aura internationale d'Edén Pastora. L’annonce de sa mort, du coronavirus, confirme la persistance de ce contestable mythe. Toute sa vie, Pastora fut un homme de guerre, fervent adepte de la violence. Mónica Baltodano possède assez de prestige pour tracer de lui la biographie qu’il mérite.
Au Nicaragua, la dissimulation d’État concernant de l'impact de la pandémie de COVID-19 continue d'inquiéter. En écho au texte publié à la mi-avril sur ce même blog, nous publions aujourd'hui la traduction d'une chronique publiée dans la section « En petits caractères » du quotidien d’opposition La Prensa[1] par le journaliste nicaraguayen Fabian Medina[2].
Le 7 avril, le blog Nicaravoix, louait la bonne gestion du COVID-19 par les autorités nicaraguayennes, relayant une fois de plus le discours officiel d'un régime répressif et criminel. L’article étant "courageusement" fermé aux commentaires, le Collectif de solidarité avec le peuple du Nicaragua (CSPN) souhaite opposer des faits vérifiables à ce qu’il faut qualifier d’entreprise de propagande.
"Aimer et ne pas oublier", c'est le titre choisi par l'Association des mères d'Avril - AMA pour le musée virtuel inauguré en hommage aux centaines de victimes, en majorité des jeunes, fauchés par les balles de la police ou de civils armés fidèles au régime, depuis le 19 avril 2018. Jusqu'à présent, les clameurs des familles qui réclament justice sont restées lettre morte et ces crimes impunis.
La libération de bon nombre de prisonniers politiques du régime est revendiquée comme une victoire de la mobilisation populaire et non du gouvernement, qui à travers une loi d'amnistie tente de donner le change sur ses intentions magnanimes et en même temps de garantir l'impunité aux auteurs de graves atteintes aux droits humains perpétrés depuis le début de la crise politique en avril 2018.
Trois figures féminines du mouvement social nicaraguayen témoignent des dévoiements du régime incarné par le couple Daniel Ortega-Rosario Murillo, à l’aune de la crise qui mine le pays depuis un an, quatre décennies après la Révolution sandiniste.
Après le vote par une majorité de députés fidèles au régime Ortega-Murillo, du retrait de la personnalité juridique de 9 ONG, parmi lesquelles le Centre Nicaraguayen des Droits humains (CENIDH), la police a saccagé leurs locaux ainsi que ceux du site d'information en ligne Confidencial, décrétant dans la foulée la confiscation de tous les biens des organisations concernées.
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