nadia kamali

Scénariste et professeure de Lettres

Paris - Casablanca

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  • Schadenfreude : respirer après l’impunité

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    Voir Sarkozy condamné, lever son verre à la mort de Le Pen, s’avouer soulagé devant l’effritement des intouchables. Rire quand certains chutent n’est pas de la cruauté mais un souffle repris. Ce texte dit sa Schadenfreude et déroule la litanie des mots qui salissent, des figures qui vacillent et des statues qui se fissurent enfin.
  • Chamallow algorithmique contre glaive masculiniste

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    Le capitalisme nous aura donc tout vendu : la lessive, le bonheur, et désormais la parole elle-même. Un abonnement mensuel pour remplacer la contradiction par un code. Les familles rétrécissent, les voisins se taisent, les enfants demandent du muscle en public et du sucre en privé. Reste à savoir : qui est le monstre ? La machine qui flatte, ou nous qui l’avons réclamée ?
  • Trump, l’IA, la Palestine : trois mythes sans fin. Le 10 septembre, planter le vide

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    Le nouveau dogme d'aujourd'hui s’appelle l’inéluctable : Trump serait « la voix du peuple », l’IA « l’avenir », la Palestine « un conflit complexe ». Même mécanique : dépolitiser, naturaliser, résigner. Démythifier devient vital. Bloquer, résister, c’est réintroduire du choix dans un monde qui prétend n’en laisser aucun.
  • Regarder Gaza et se taire : le Sirat nous laissera-t-il traverser ?

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    Je n’ai pas vu un film. J’ai traversé le Sirat. Et je ne suis pas certaine d’en être revenue. Des corps en transe, l’adhan dans la brûlure du soleil, puis les wagons. Pas Gaza, pire : notre silence. Sirat ne montre pas. Il confronte. Il nous force à regarder ce que l’on évite. Ce soir-là, j’ai suffoqué. Et vous, le Sirat, vous laissera-t-il passer ?
  • La 504 entre au Grand Palais, Retailleau ferme la porte derrière

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    Pendant qu’El Khatib fait entrer la mémoire maghrébine au Grand Palais, la République continue de trier aux guichets, d’expulser aux aéroports et d’humilier en commission parlementaire. J’ai dansé hier soir, pas pour remercier, mais pour rappeler que nos récits ne sont pas décoratifs. Ils sont politiques. Et on ne les rangera plus jamais dans un coffre.