Il est peu de dire que la montée en puissance du Rassemblement National soit concomitante avec une forme
de confusionnisme ambiant, notamment chez ses nouveaux adeptes, de plus en plus nombreux si l'on se fie
aux sondages les plus récents.
Depuis une dizaine de jours, les évènements et annonces se sont enchaînés à un rythme rarement éprouvé.
Du coup, il est difficile de se tenir à jour de façon certaine.
On a néanmoins pu lire que LFI voudrait corréler le choix d'un Premier Ministre aux poids respectifs
des personnes désignées par les partis du Nouveau Front Populaire (NFP).
On a donc à ce jour deux scenarii parlementaires très probables qui se profilent,
suite aux élections législatives anticipées à venir.
Une victoire à l'arrachée de la gauche unie (Nouveau Front Populaire) ou l'avènement,
pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, d'un parti d'extrême droite
(Rassemblement National).
Jean-Luc Mélenchon crée le Parti de gauche après le congrès
du Parti Socialiste de 2008, dans lequel il ne se reconnaissait plus.
Huit ans plus tard (2016), il est à l'origine du parti politique La France
insoumise, situé à l'extrême gauche de l'échiquier politique.
En France, il y aurait donc des partis politiques qui seraient républicains, et d'autres pas.
De façon générale, les partis d'extrême droite et de la gauche radicale sont catalogués
comme non républicains par le pouvoir en place.
Mais cette dichotomie peut être à géométrie variable.
La thématique migratoire est un pilier de l'idéologie de l'extrême droite.
Ce thème fût logiquement au centre de leurs campagnes électorales respectives pour les élections européennes
du 9 juin.
Les partis de droite (Renaissance et Les Républicains) ont rejoint ces dernières années les partis d'extrême
droite dans cette croisade anti-émigrés.
Emmanuel Macron dit avoir décidé de dissoudre l'Assemblée Nationale afin de clarifier les équilibres de cette dernière
en faveur d'une coalition centrée sur le parti présidentiel.
Pourtant, ce qui est en train de se dessiner depuis lundi tend à infirmer cette hypothèse.
Emmanuel Macron, devant l'ampleur de la défaite concédée
par son camp au soir du scrutin européen, a pris la décision
de dissoudre l'Assemblée Nationale.
Son principal calcul politique réside probablement dans
le constat qu'il fait de la désunion des forces de gauche,
qui ne sont présentées en ordre dispersé à cette élection.
La vie invite parfois à des analogies saisissantes.
Les anciennes générations se souviennent sans doute de la fable régulièrement opposée
aux enfants lorsqu'ils étaient, plus que de raison, tentés par le mensonge.