La loi Kasbarian-Bergé déférée au Conseil Constitutionnel ne sert qu’un intérêt, celui du fort et ne protège que le superflu. Elle s’attaque symboliquement et physiquement à l’essentiel, aux faibles, mais aussi à l’économie générale de notre contrat social. Elle réprime le droit de chacun.e de lutter pour sa propre préservation et le devoir de tout.e.s de résister et lutter pour la solidarité.
Ces 4 dernières années, j’ai eu le privilège d’assister à la révolte de près d’une centaine de femmes victimes de l’industrie pornographique où des hommes les ont torturées le sourire aux lèvres. Je n’évoquerai pas ici leurs témoignages. J’ai découvert les vidéos des actes de torture qu’elles dénoncent, puis, l’insondable violence pornographique sur le net. Voilà d’où je parle
Combattre les violences contre les femmes n'est possible que si l'on s’interroge sur le mobile des auteurs qui sont les hommes : à savoir dominer . Combattre c'est aussi révéler et nommer les violences dissimulées par le lexique des oppresseurs. Les mots sont de puissantes chaines que nous devons briser.
Que nous dit sur notre civilisation le camp de Moria sur l'île grecque de Lesbos ? Il matérialise l'accueil réservé par 27 Etats membres à 6800 personnes réfugiéEs d'un système de violence auquel nous prenons tous part. Que dire de notre Parlement qui vote une loi qui prolonge la souffrance des personnes qui s'y trouvent et humilie un peu plus le sens de notre contrat social?