Créée en 2018, la Maison des Lanceurs d'Alerte défend et accompagne les lanceurs et lanceuses d'alerte dans leur démarche. Elle fait évoluer le droit et conseille les lanceurs et lanceuses d'alerte, notamment lorsqu'ils sont victimes de représailles.
France
Sanctions, licenciements, "placardisation", poursuites-bâillons, menaces, intimidations... Alors qu'ils sont les vigies de nos démocraties et garantissent le respect de l'État de droit, les lanceurs d'alerte1…
sont souvent la cible de représailles visant à les faire taire. Qu'il s'agisse de fraude fiscale, de corruption, de surveillance ou encore de santé publique, agir pour l'intérêt général ne devrait pas faire basculer une vie. C'est ce à quoi la Maison des Lanceurs d'Alerte œuvre : mobiliser l'opinion publique et faire évoluer le droit pour améliorer la protection des lanceurs et des lanceuses d'alerte.
Leur contribution au débat public est souvent invisibilisée. Pourtant, les lanceurs d’alerte sont le chaînon indispensable de nombreuses enquêtes journalistiques d’intérêt général. Pour donner à voir cet apport démocratique essentiel, la Maison des Lanceurs d'Alerte lance un prix.
Jeudi 2 mars, la présidence suédoise du Conseil de l’UE a présenté son projet de compromis concernant la proposition de directive visant à lutter contre les « poursuites stratégiques altérant le débat public » soumise par la Commission européenne. Ce compromis vide de sa substance les mécanismes protecteurs de la directive et inquiète les ONG mobilisées sur ce sujet dans toute l’Europe.
Condamné en 2017 par la justice luxembourgeoise pour avoir révélé un système d’optimisation fiscale de grande ampleur dans le cadre des LuxLeaks, Raphaël Halet avait saisi la Cour européenne des droits l’Homme. La CEDH vient de reconnaître en appel qu’une telle condamnation est une violation du principe fondamental de liberté d’expression.
En 2021, Le Parisien puis Le Monde ont révélé des soupçons de malversations financières qui pèsent sur l’Université Paris 8 et que la présidence aurait tenté d’étouffer en sanctionnant le lanceur d’alerte. En litige avec l’administration pour contester ces représailles, ce dernier a vu la Défenseure des droits s’ajouter à ses soutiens historiques : la Maison des Lanceurs d’Alerte et Anticor.
Depuis juillet 2020, un conflit prud’homal oppose la société Thales à la lanceuse d’alerte qui a révélé des soupçons de corruption et de trafic d’influence au sein du groupe. Le 1er février dernier, la Cour de cassation a rendu un arrêt qui a fait significativement avancer cette affaire et, à travers elle, fait progresser dans son ensemble la protection des lanceurs d’alerte.
Les 4 et 5 février se jouera la pièce « Lefty ! » adaptée du texte de Clifford Odets par Natascha Rudolf et Laurent Cibien. Elle met en lumière l’actualité des luttes pour nos droits, des chauffeurs VTC à l’hôpital public en passant par les lanceurs d’alerte. Deux lanceurs d’alerte accompagnés par la MLA ont participé à cette aventure. Une « catharsis » dont ils nous partagent les coulisses.
Coécrit par deux officiers de police, le livre « Police : la loi de l'omerta » témoigne du sort réservé aux agents qui dénoncent des pratiques inacceptables au sein des forces de l'ordre. Au lendemain d'une loi qui réaffirme l'interdiction des représailles envers les lanceurs d'alerte, la Maison des Lanceurs d’Alerte demande au ministre de l'Intérieur de prendre ce problème à bras-le-corps.
Les données de 500 000 personnes en libre accès sur Internet : c'est ce que les alertes d'un salarié de Dedalus auraient permis d'éviter s'il avait été écouté et non... licencié !
Depuis 2016, les personnes épileptiques savent que le médicament qui leur est prescrit, la Dépakine, cause des handicaps graves chez les enfants exposés in utero. C'est grâce à une lanceuse d'alerte. Pourtant, le laboratoire est au courant depuis... 1984 !
Clinique de l'Estrée à Stains. Au service maternité, un examen est proposé : pour 900€, non remboursés par la sécu, on prédit vos chances d'accoucher par voie basse... sauf que cet examen n'a aucune valeur scientifique ! Et c'est grâce à une alerte qu'on le sait.