la voix du poème est fort peu écoutée, alors qu'elle travaille au coeur de la langue, et résiste à la tyranie communicante... min blog ne chante pas "pour passer le temps", comme disait certain poète
Washington. Février 2025. Un logigramme a été envoyé aux responsables des programmes scientifiques de la Fondation Nationale pour la Science, leur intimant de « couper » tout financement dès lors qu’apparait dans la présentation d’un projet, ou son titre, ou son résumé, l’un des mots suivants :
Un viol comme un autre
trente ans… Ce qui s’est passé n’en finit pas de se passer. Ne passe donc pas. Ne doit pas passer. Tant que les mots des hommes ne trouvent pas la force de se poser dessus. On dit Les femmes parlent. Mais qu’en est-il des paroles d’hommes ?
On entend Moi, je ne suis pas comme ça. Qui pour en témoigner ?
Que celui qui n’a jamais violé me jette sa première certitude.
Il y a trente ans… Ce qui s’est passé n’en finit pas de se passer. Ne passe donc pas. Ne doit pas passer. Tant que les mots des hommes ne trouvent pas la force de se poser dessus.
On dit Les femmes parlent. Mais qu’en est-il des paroles d’hommes ?
On entend Non pas moi, je ne suis pas comme ça. Qui pour en témoigner ?
Que celui qui n’a jamais violer me jette sa première certitude.
De guerres lasse
Un an déjà. Un an de trop.
Voilà un an ces trois poèmes surgis comme des blessures de la parole.
Depuis, chaque jour, ces trois poèmes, sans fin, s’écrivent.
Depuis, aucun poème ne peut venir : à quoi servirait de se répéter quand chaque jour le même pire se produit ?