Loin de reposer sur le principe républicain de la distribution équilibrée des pouvoirs, encore moins sur le contrôle réciproque entre l’exécutif et le législatif, cette Constitution entérine la consécration d’un « monarque élu » avec les risques de reproduction des maux politiques et économiques à l’origine du coup d’Etat du 30 août 2023.
Les Jeux de la XXXIIIe olympiade de l’ère moderne viennent de s’achever sans gloire pour l’Afrique. Mais cet événement relevant de l’universalisation du tribalisme, réjouissons-nous des performances des enfants de la diaspora africaine, lesquels ont brillé dans de nombreuses disciplines allant du judo au basketball.
La mythification d'Oligui Nguema augure-t-elle, à nouveau pour les Gabonais, de « la vie dans le rêve d’Autrui » (J. Tonda) qui n’aide pas un peuple à sortir de l’esprit de la colonialité et à être présent à lui-même ?
"le Président de la République doit être soumis à l’Ethique de la Fonction Gouvernante (EFG), indissociable de la REDEVABILITE et de la RESPONSABILITE devant le peuple."
Au moment où l’Afrique connaît un basculement historique, il conviendrait de se pencher sur les pillages commis au détriment des populations par le leadership postcolonial, héritier des méthodes de gouvernance ayant conduit à la criminalisation de l’Etat.
La révision constitutionnelle est un travail ardu dont les militaires n’ont aucune compétence. Elle obéit à une philosophie politique. Il faudrait une structure politique transitoire qui pourrait prendre la forme d’un gouvernement provisoire, bâti sur le modèle établi par De Gaulle au sortir de la Seconde Guerre mondiale, avec l’objectif de mettre en place une Assemblée constituante.
Pour avoir le soutien de la France et d’autres pays européens, il faut bien nommer l’action des hommes en armes du Gabon : il s’agit d’un CONTRE-COUP D’ETAT ELECTORAL destiné à restaurer une véritable démocratie et un Etat de droit au Gabon.
Albert Ondo Ossa est un candidat solide. Il dispose des ressources intellectuelles, techniques et mentales pour gagner. Il reste aux partis coalisés de convertir ce capital en vue du basculement de leur électorat vers le candidat consensuel.
Accorder, le 26 août prochain, son suffrage à un opposant, quel qu’il soit, reviendra à offrir une fausse légitimité démocratique à Ali Bongo car, mathématiquement, toutes les équations montrent comment divers facteurs ont été mis en place pour sa réélection frauduleuse. Il serait absurde d’aller voter dans de telles circonstances.
Interpréter des évènements se déroulant dans une région spécifique pour en dégager une théorie historique générale confine à une pure synecdoque qui ne correspond guère à la réalité. Car le doute subsiste quant à l’application du concept de grand basculement aux pays d’Afrique centrale où les régimes politiques sont verrouillés par une gérontocratie indétrônable.