Un homme s'est immolé par le feu, ce dimanche 25 février, devant l'ambassade d'Israël aux Etats-Unis, pour protester contre la complicité de son pays dans les crimes commis par Israël à Gaza. Ce billet replace ce geste dans l'histoire des « sacrifices politiques de soi » et commente le silence, assourdissant, des médias français sur le sujet.
Une photo parcourt les réseaux sociaux depuis l'attentat de Manchester du 22 mai 2017. Cette photo montre une bombe, arrimée à un chasseur bombardier britannique, marquée par l'inscription "love from Manchester". Ce papier part de cette anecdote pour s'interroger sur le sens des bombardements.
Le 3 février, un individu a attaqué à l'arme blanche des militaires français près du Carrousel du Louvre. Le chef de l'Etat François Hollande a immédiatement qualifié cet événement de "attaque à caractère terroriste". Le billet part de cet événement pour rappeler deux ou trois choses sur le sens du mot "terrorisme".
Le parlement britannique a publié un rapport critique sur l'intervention militaire de l'OTAN en Libye en 2011. Outre le fait qu'il apporte du crédit aux soupçons sur les motifs cachés de cette intervention, ce rapport révèle un phénomène plus général: les décideurs politiques n'ont pas une perception lucide des effets des interventions militaires. Co-écrit avec Christophe Wasinski.
Le journal Le Monde a énoncé une contre-vérité ce matin dans son éditorial: l'idée selon laquelle Daech aurait, le premier, attaqué la France. S'agit il d'une erreur ou d'un mensonge? Le propos est, en tout cas, politiquement irresponsable.
Une idée domine le discours public depuis les attentats tragiques de vendredi dernier : la France est en guerre. Le président Hollande a déclaré cette guerre de manière solennelle devant le Congrès réuni à Versailles ce lundi. À la suite de son discours, l’ensemble des parlementaires ont entonné une marseillaise plus martiale que jamais. Il importe de remarquer, à ce propos, que ces discours et ces chants ne sont pas une posture symbolique.
J’ai publié un billet le lendemain du drame de Charlie Hebdo : « Ces morts que nous n’allons pas pleurer ». Ce billet prenait comme objet d’analyse l’émotion d’horreur et de compassion que nous avons tous ressentie au moment de l’attentat pour pointer du doigt que des mécanismes de pouvoir puissants et belligènes se dissimulaient derrière ce qui nous apparaissait comme des réactions positives spontanées.