Dans une société de l'accueil, les personnes en situation administrative précaire, c'est-à-dire sans droit au séjour pérenne, seraient vues comme nos semblables. Or le traitement administratif inégalitaire qu'elles vivent au quotidien les empêche d'exercer leurs droits et les renvoie à une altérité radicale. La rencontre avec elles fait tomber les constructions et les préjugés.
Les personnes étrangères sans papiers ou avec un droit au séjour limité rencontrent un certain nombre d’obstacles dans la réalité administrative qui les empêchent d'être autonomes. Pour sortir de cette logique, nous réclamons des droits au séjour pérennes pour toutes les personnes en situation administrative précaire.
Nous voyons, au fil des réformes portant sur l'asile et l'immigration, et dans une surenchère répressive, à la fois une fabrique de l'hostilité à l'égard des personnes étrangères en situation administrative précaire et une responsabilité inversée : ces personnes sont rendues responsables de leur situation d'illégalité, coupables et à ce titre, enfermées.
Pour en finir avec des situations violentes et inextricables que connaissent les personnes en situation administrative précaire, nous réclamons des titres de séjour longs pour tou·tes – sans papiers ou titulaires d’un titre de séjour court ou sous récépissé en raison de la dégradation de leur situation sociale – pour un égal accès à l’autonomie, aux droits de vivre dignement et sereinement.
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