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Samedi. Le soleil est éblouissant et la manifestation traverse Paris joyeusement, de la place de la Bastille jusqu’au Sacré-Cœur. On marche, on chante, on parle, on danse. En fin de manif, je vais discuter système politique et utopie avec Mathéo (14 ans), Yous’ (30 ans) et Stéphane (40 ans). L’occasion de faire le petit bilan, souvent truculent, d’une lutte inachevée.
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Les sans-abri dérangent à Nice. Surtout lorsqu’ils sont toxicomanes. L’été arrive, les touristes avec. Ils emprunteront cette montée menant au musée Marc Chagall dont il faut dégager la vue semble-t-il. Des sans abris ont été délogés ce matin du pont sous lequel ils étaient, sans proposition alternative, avec pour justification un réaménagement de l’espace vert.
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Patrick Weil est politologue et professeur à Yale. Dans son dernier livre, Le président est-il devenu fou ?, qui ne parle pas de Macron mais bien de Woodrow Wilson, il esquisse une analyse subtile et novatrice du pouvoir, et des potentiels déséquilibrés qui l’exercent. Entretien autour des failles du régime présidentiel –et des pistes de sortie possibles.
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Nous avons été gâtés par deux belles tribunes de représentants écolos médiatiques au sortir de l’élection présidentielle. Pour privilégier comme souvent, le statu quo.
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le 4 juin 2022
C'est reparti ! C’est toujours début juin, toujours à la ferme de la Sauréa, c’est toujours Mouais qui accueille et qui régale, et l'idée est toujours la même : une sorte de forum social de la presse alter’, qu’elle soit sur papier, en ligne ou sur des bambous, et de continuer à voir comment faire pour dynamiter la domination des grands groupes aux ordres des politiques et des millionnaires.
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« Et tout le pouvoir à l’imagination ! » Entretien avec le vidéaste Benjamin Patinaud, aka le Bolchegeek : « Une sécurité sociale comme l’assurance chômage, ça sert aussi à ça : libérer les gens pour qu’ils vivent, qu’ils créent, qu’ils soient pas en permanence soumis au chantage du marché [...] Le jour où on comprendra ça, je reste persuadé qu’on aura un genre de Renaissance, mais populaire ».
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On y est, un « bloc populaire » unifiant les diverses tendances de gauche du pays est en route. Et c’est une bonne chose car face aux fascistes du RN et consort et aux fascisants du pouvoir, il y a urgence. Cependant, question : quand on parle écologie, autogestion, alternative au capitalisme, démocratie directe, est-ce qu’il ne serait pas envisageable d’inviter les anarchistes à la discussion ?
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«J’ai déjà oublié le futur. Quand j’essaye d’y penser je tombe dans le puits du vertige, et me fracasse la gueule sur nos aspirations d’une société égalitaire et libertaire. Puis le black-out. Je me réveille avec la puanteur des cadavres d’espoir autour de moi. Ok, soit je reste à terre et le système destructeur aura aspiré toute ma sève, soit je me lève et je danse dans la poussière des ruines »
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Un embryon de lutte étudiante, à peine apparu, est aussi vite étouffé… Hier au soir, le mouvement d’occupation de la Sorbonne a été brutalement réprimé. Et aujourd’hui, la faculté de Nanterre, où j’étudie, a été évacuée et fermée sans aucune explication. Pourquoi ? Parce que le président a décidé qu’il fallait qu’on ferme notre gueule avant de l’ouvrir ! Malin…
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Pierre-Emmanuel Barré est un humoriste, que beaucoup ont découvert sur Inter en -1 avant Macron, le « banquier sous acide ». Il a quitté l’antenne suite à son appel à l’abstention au second tour opposant (déjà) Le Pen et Manu. Nous avons parlé avec lui de fin du monde, d’élections, et du quinquennat qui s’achève : « C’est pas un bilan, c’est un casier judiciaire ».