Alors même qu'il n'est pas encore candidat, Eric Zemmour peut dormir sur ses deux oreilles: les sondeurs prolongent le racolage médiatique avec ardeur, pour les prochaines élections.
Le monde occidental commémore le 11 septembre et ses 3000 victimes. A travers le choc de l'image, plein de crimes ont été légitimés, et plein d'autres morts, tues.
Invité sur les plateaux pour annoncer la couleur de la rentrée scolaire, le ministre de l'Éducation n'a pas perdu de temps pour prouver une énième fois son appétit pour les polémiques rances venues des tréfonds de la politique. Le sujet du moment (saisonnier, comme la grippe en novembre), concerne les « abus » de l'Allocation de Rentrée Scolaire...
Serge Joncour, écrivain, disait sur Twitter : « Le paradoxe de l'époque, c'est que depuis qu'on ne peut plus rien dire, on n'a jamais entendu autant de conneries ». Le refrain plaintif venu d'une droite pourtant majoritaire dans l'opinion publique, est devenu une véritable devise médiatique.
Ce 1er mai, des militants de la CGT se sont fait agresser par quelques manifestants radicalisés. Peu de policiers sur place, médiatisation très partielle, silences coupables d'une époque qui criminalise les luttes sociales.
Depuis les déclaration au Congrès de Biden, annonçant de fortes taxes pour les plus riches du pays, peu d'éloges ont traversé l'Atlantique, de ceux-là mêmes qui félicitaient chaleureusement son accession au pouvoir. Et pour cause! Ce centriste proclamé, police d'assurance espérée du libéralisme, a pris tout le monde au dépourvu, en adoptant une politique digne de Bernie Sanders.
Ce n'est plus un secret depuis bien longtemps: les chaînes d'info en continu lui font la courte échelle depuis des années. Mais ça ne s'arrête pas là. Le lepénisme et l'idée que sa représentante arrive aux portes du pouvoir sont matraqués à longueur de temps, sur l'ensemble des ondes et des fréquences.
Dans l'infâme course aux boules puantes lancée par les médias, rongés par la fièvre réactionnaire, la polémique de l'Unef est une pépite. Elle résume à elle seule les prochains enjeux électoraux, et l'hypocrisie d'un débat intéressé sur la "mixité".
Alors qu'on évalue à 40% les déprogrammations dans les grands hôpitaux, la gestion absurde de la crise, gérée comme une Startup, movitée par la seule boussole de la moindre dépense, poursuit sa sinistre route. En parallèle, 93 000 diagnostics de cancers passent à la trappe, tout comme des milliers d'autres cas de dépression, et à terme, d'autant de morts évitables...
On a fermé les bars, sous prétexte que les jeunes étaient d'infâmes propagateurs du virus.
On a fermé les petits commerce sous prétexte qu'ils étaient des clusters.
Mais rassurez-vous: il reste l'école. Sans protocole aucun.