Contre toute recommandation sanitaire, et pourtant prévisible, la reprise des cours dans des conditions quasi-carcérales rappellent l'enjeu barbare de la culture du management: le retour au travail coûte que coûte.
Profession? En saignant...
Retour sur une intox permanente dans les médias, qui alimente sans cesse la haine des profs et la détérioration silencieuse de leurs conditions de travail
Symbole, s'il en fallait, d'un cynisme éhonté, et du fameux "en même temps" si cher au macronisme, cette journée du 23 juillet aura permis à Greta Thunberg de faire un beau discours, sous les applaudissements chaleureux des mêmes qui, quelques heures plus tard votèrent le CETA.
Suite aux attentats de Christchuch, le traitement médiatique de l'événement en France contraste tristement avec celui des grands journaux dans le monde. C'est inquiétant, mais c'est surtout le symptôme d'une caste assoiffée de buzz, et inconsciente du caractère hautement inflammable de cette manipulation des émotions, qui destabilise et excite l'opinion publique. Analyse dans les grandes lignes.
Pour analyser la violence en milieu scolaire, il faut aller au-delà des violences physiques en classe. Le corps enseignant est, depuis des années délaissé, conspué, pointé du doigt, désigné comme le nanti à abattre. Anatomie d'un mépris qui a gagné l'ensemble de la société.
Victime toute désignée de la quasi totalité d'une corporation, Mélenchon, s'il ne brille pas toujours par ses invectives, souvent tonitruantes, parfois maladroites, révèle cependant toute la fragilité de la presse française, toujours plus prompte à dézinguer les oppositions de gauche que les proximités du libéralisme avec les pires dictatures, et le marché juteux de la mort qui y est associé...
En marche vers le libéralisme, terreau du fascisme, ou en marche vers l'abîme identitaire? Aucun des deux! L'un et l'autre sont les deux faces d'une même pièce. Je m'abstiens, et c'est mon vote.
L'immonde, l'infâme, semblent satisfaire, jour après jour, l'oeil gourmand de milliers de spectateurs, à la télévision, comme dans la rue. Cette émotion vulgaire qui bannit toute pensée rationnelle du langage.
Loin d'être une profession de foi, le métier que j'exerce est la cible rêvée d'une société aigrie, en déshérence et lancée dans l'ère du temps réactionnaire. Professeurs de haine et pro-fessée s'animent, de blog en forum, professant autant d'inepties que de fautes d'orthographe. Profession vouée aux gémonies, je m'interroge sérieusement sur l'avenir de cette vocation.