Acteur culturel, auteur, après avoir fondé et animé Cassandre/Horschamp, Nicolas Roméas fait aujourd'hui partie de l'équipe de bénévoles du site L'Insatiable (www.linsatiable.org) en tant que rédacteur en chef. Il participe également à la nouvelle revue L'Insatiable papier.
Paris - France
Les humeurs vagabondes de Nicolas Roméas, ancien directeur éditorial de la revue Cassandre/Horschamp et actuel rédacteur en chef bénévole du journal en ligne L'Insatiable (www.linsatiable.org).
On a pu, ces derniers temps, lire et entendre un certain nombre de déclarations et autres articles de presse 1 dans lesquels des personnes sans doute bien intentionnées s'attachent à défendre ce qu'elles nomment la «culture», en mettant en avant son apport à l'économie nationale.
Bernard Lubat se croit tout permis. Il s'imagine que sous prétexte d'un immense talent et d'une rare justesse artistique et politique, il peut se payer le luxe de faire vivre un village entier (plusieurs villages en fait, où le local devient soudain universel) à l'heure de la création et de l'échange dans une époque où aucun pouvoir ne veut de ça. Surtout pas, surtout pas de ça.
«Il faudrait supprimer Avignon», déclara il y a quelque temps déjà Claude Régy, dans les colonnes d'un quotidien qui, (comme il le disait des politiques au pouvoir) se situe «dans ce subtil équilibre entre la droite et la gauche.»Mais il avait mille fois raison.
Chère Aurélie Filippetti,Ce qui agite aujourd’hui le cénacle des professionnels de cette profession que l’on nomme (avec ironie ?) spectacle vivant, c’est la grave question des nominations à la tête des théâtres publics.
Rue de la république, l'ancienne rue impériale, voie haussmannienne rectiligne qui en 1864 creusa la colline et détruisit plus de soixante rues populaires dans le but avoué de remplir le centre de Marseille d'une population de bourgeois.
La troisième guerre mondiale est commencée. On peut le dire ainsi pour frapper les esprits. Et il faut frapper les esprits puisque l'évidence peine à nous apparaître. À émerger dans la pensée commune. Dans nos sociétés qui ne se font plus aucune illusion sur elles-mêmes mais qui se croient encore un peu en paix, une guerre souterraine fait rage, dévastatrice, dont l'enjeu n'est autre que l'avenir de l'humanité en tant que telle.
Il existe dans le monde francophone une publication qui, depuis plus de dix-sept ans, traite exclusivement des relations entre ce que l'on nomme le geste artistique et la réalité politique des sociétés contemporaines. Elle le fait autant en termes de pensée que d'action, en s'efforçant de montrer l'importance et la valeur de pratiques peu spectaculaires mais essentielles, qui souvent s'inventent ou prennent place dans des lieux de relégation.