Paris se trouve au pied du mur, le gouvernement doit envoyer son projet de loi 2015 à la Commission européenne ce mercredi. Mais à quelques jours de l’échéance, la France est critiquée de toute part. Le premier coup porté est venu de Bruxelles, dès la présentation du projet de loi des finances 2015 qui repousse de deux ans l’objectif d’un déficit à 3% du PIB.
En cette rentrée, l’éviction d’Arnaud Montebourg et de Benoit Hamon, qui avaient activement œuvré pour la nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre, n’augure pas du changement de cap réclamé par nombre de nos parlementaires et par une immense partie des militants et électeurs socialistes.
Les politiques d'austérité ont tué la demande et conduit la zone euro vers la déflation. Elles ont creusé la dette qu'elles étaient censées réduire, car l'économie ne croît pas suffisamment pour dégager des excédents budgétaires. Consciente de la gravité de la situation, la BCE a baissé son taux directeur et déployé une politique non conventionnelle d'injection de liquidités.