Le virage social-libéral imposé par le chef de l’Etat provoquera tôt ou tard une reconfiguration de la gauche française.En faisant la promotion d’une politique de l’offre dont l’objectif est avant tout de redresser les profits, le PS se « PASOKise » peu à peu et est en passe de quitter le camp de ceux qui entendent accroître la protection et le pouvoir des salariés.
Le congrès de Poitiers était le congrès de la dernière chance pour réconcilier le peuple de gauche avec le Parti Socialiste. Il est un nouveau congrès pour rien.La fronde a échoué. Le PS restera contrôlé par ceux qui n’entendent pas remettre en cause le virage néolibéral imposé par le chef de l’Etat. Pour ses vainqueurs, le congrès de Poitiers n’aura pas été, pour autant, un congrès de clarification.
Premiers signataires : Liêm Hoang-Ngoc (51, BN), Jean Gatel (84, ancien ministre), Sylvain Mathieu (CN), Sylvie Houssin (60, CN), Philippe Casier (80, CN).Le congrès est enfin l’occasion de discuter le virage politique imposé par l’exécutif sans débat préalable dans notre parti. A mi-mandat, un changement de cap s’avère nécessaire, sans lequel la raison d’être de notre famille politique serait menacée.