Après l'interprétation récente par le trio Jeanne Cherhal, Vincent Delerm et Albin de la Simone, la version de la chanson "Les gens qui doutent" (1977) par sa créatrice et interprète originelle : Anne Sylvestre !
Cher Vincent Peillon,Les débats politiques sont malheureusement peu nourris philosophiquement ces derniers temps. Á contre-courant de cette évolution, votre réponse à mes critiques concernant la philosophie politique de Maurice Merleau-Ponty contribue à donner davantage de consistance intellectuelle aux divergences à gauche.
Chez Maurice Merleau-Ponty, les paris raisonnés en politique, maintenant une part de risque, peuvent déboucher sur des échecs, voire des impasses. Ils appellent donc des évaluations de l’action après coup, débouchant sur des rectifications, et cela de manière infinie. Marxisme, stalinisme, démocratie ou anticapitalisme ont ainsi été passés au crible d’un jugement variable selon les moments de l’histoire par le philosophe.
Les commémorations académiques du centenaire de la naissance du philosophe Maurice Merleau-Ponty viennent de s’achever. On n’a presque pas parlé des engagements et des réflexions politiques du co-fondateur avec Jean-Paul Sartre de la revue Les Temps modernes en 1945. Pourtant cela aurait pu fournir quelques clartés utiles pour des gauches largement déboussolées en ce début de XXIe siècle.
Et si l'on associait la mélancolie, dans le sillage de l'"Encyclopédie" au XVIIIe siècle, à l'imperfection et à la fragilité plutôt qu'à la dépression, comme il est si courant ? Un parcours philosophique et politique qui passe par un roman noir américain contemporain de Craig Holden et des chansons françaises (d'Eddy Mitchell, Michel Berger, Vincent Delerm et Keny Arkana)...
Une chronique aux tonalités philosophiques et sociologiques, partant du roman noir, vient d'être relancée sur le web alternatif de la galaxie lyonnaise : Le Zèbre. Charb fait les dessins et j'écris les textes. La dernière livraison porte sur le métissage des identités, en dérivant à partir d'un extrait de roman du regretté James Crumley.
Alors que nous vivons encore sous le choc symbolique de l’élection de Barack Obama à la présidence américaine, je voudrais interroger de manière contrastée son discours de Philadelphie du 18 mars 2008 (1). Non pas en me centrant, comme cela a déjà beaucoup été fait, sur son traitement des spécificités de la question raciale aux États-Unis, mais en en faisant un révélateur de son cadre politique plus général et de ses limites du point de vue d’une gauche altermondialiste et radicale, avec l’appui de quelques ressources en philosophie politique et en sociologie.