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La nouvelle crise qui secoue la France insoumise confirme qu’elle n’est pas un mouvement « gazeux », mais un parti brumeux. Son organisation volontairement opaque repose sur une autocratie, celle d’un chef qui coopte et congédie son entourage au gré de ses intérêts du moment. Pour ne pas périr, LFI doit vite devenir démocratique.
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Partagée entre le déni et l’indifférence, une partie de la gauche peine à réagir contre les actes et propos antisémites. Dans les organisations politiques, dirigeants et militants se détournent du nécessaire combat contre l’antisémitisme, comme si celui-ci était une question « mineure » ou de moindre importance par rapport aux autres racismes.
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Le cynisme de droite et le confusionnisme de gauche n’aboutissent qu’à faire monter l’extrême droite. Seule la reconquête des milieux populaires pourra éviter le pire.
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Projet mélenchoniste discuté et agréé par les seuls états-majors de partis, la Nupes suscite l’espoir de nombreux électeurs de gauche, à défaut d’effacer les ressentiments ou méfiances mutuels entre nouveaux alliés, et s’inscrit dans une nécessité électorale – qui vaut ici vertu politique. Jusqu’où ?
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Ce texte jette un regard croisé sur les gauches française et britannique confrontées à l’islamophobie et à l’antisémitisme. La controverse portant sur l’islamogauchisme est aussi absurde qu’incompréhensible au Royaume-Uni, et la gauche et les médias britanniques apparaissent plus vigilants que leurs homologues français dans le domaine de la lutte contre l’antisémitisme.
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La gauche n’a remporté l’élection présidentielle qu’à trois reprises sur les dix scrutins qui se sont tenus depuis 1965. Elle n’a jamais été majoritaire au premier tour, et n’a recueilli que 27,7% des voix au premier tour en 2017. En résumé, la gauche a perdu beaucoup plus d’élections qu’elle n’en a gagnées, et elle a très rarement été majoritaire en France.
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Edwy Plenel cite le journaliste allemand Kurt Tucholsky : « J’ai appris qu’il vaut mieux dire qu’il n’y a rien, plutôt que de se leurrer, soi et les autres. ». Alors que des sondages indiquent que les intentions de vote pour deux candidats d’extrême droite dépassent 30%, et que le total des intentions de vote à gauche avoisine 25%, on peut effectivement craindre une catastrophe.
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Invoquer les droits humains lors de sommets européens ou bipartites, et gérer ensuite la question des réfugiés sous un angle strictement policier, est obscène. C’est surtout une ignominie morale qui rapproche nos sociétés du fascisme.
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À force de bricolages confusionnistes divers, la gauche pourrait, sans le vouloir, renier ses valeurs fondamentales, et cesser ainsi d’être la gauche. C’est une bonne raison pour prendre au sérieux la notion de « confusionnisme politique », ainsi que ses conséquences.
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La France d’Emmanuel Macron n’est certes pas la Hongrie d’Orbàn ou la Russie de Poutine, mais elle présente toutes les caractéristiques d’un pays qui connaît une imprégnation ou un Zeitgeist (esprit du temps) néofasciste. Analyse.