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La sens-tu venir la rumeur assassine, c’est déjà plus qu’une rumeur, c’est un message chargé des mots les plus ténus, mais aussi les plus rigides faits de calcite et de granite, cette vérité impossible à croire et sans prédestination à figurer, ni même à recevoir la grâce des « vérités contingentes », comme aimait à les nommer le philosophe Leibnitz...
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Quelle horreur, ces groupes coiffés de leur casque blanc qui prétendent venir en aide aux moribonds, alors qu’ils pillent et qu’ils assassinent leurs victimes, des femmes jusqu’aux enfants, ils dansent avec DAESH à chaque zone territoriale détruite et conquise, à chaque quartier envahi, à chaque ennemi décapité... Ils sont présents dès que la caméra tourne, montrant leur engagement humanitaire, dè
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Lorsque je pense à ma vie, c’est un festin ravi qui me frappe avec bonheur, je vois mon père songeur, une cigarette aux commissures des lèvres observant comme un chat philosophe une assemblée amie. Elle est là tout entière avec son lot de contraintes et de contradictions, de silence et de rires.
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« Les bêtes ont-elles une âme ? Pourquoi n’en auraient-elles pas ? J’ai rencontré, dans la vie, une quantité considérable d’hommes, dont quelques femmes, bêtes comme des oies, et plusieurs animaux pas beaucoup plus idiots que bien des électeurs. »
Alphonse Allais, « À se tordre »
Je pense à la cocasserie d’un homme qui se prend pour meilleur qu’il n’est, ce grand démocrate qui confond Vox Po
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« On ne sait à quel Dieu s’adresser en Olympe[1] » à force d’assister aux farces du pouvoir.
Les socialistes débarquent après leur dernière Valse, ils ont assassiné le roi, vive le roitelet de l’Élysée, le royaume des morts où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur trépas.
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Avis aux lecteurs, ce pamphlet est une fable, toute ressemblance avec des faits et des personnages réels serait purement fortuite et indépendante de la volonté de l’auteur.
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MY FUNNY VALENTINE © CHET BAKER
Lors de ma seconde nuit à la clinique, « My funny Valentine », cette femme qui accompagne ma souffrance quotidienne en comprenant mes angoisses littéraires et mon impétueux besoin de coucher non pas mon corps contre le sien aussi souvent qu’elle le souhaiterait, mais ces mots magiques sur le papier qui expriment tant d’émotions, celle qui, lorsque je la rejoins après des heures d’écriture...
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« La lune était dans son plein, le ciel était découvert, et neuf heures du soir étaient sonnées… » (Cyrano de Bergerac) je voyais la Lune rousse, cet obscur objet du désir, de la partie supérieure de la fenêtre d’une chambre de clinique, ma jambe prisonnière d’un étau de fer était relevée, épuisée d’avoir tant porté le monde sur les rotules fendues d’un Atlas humain. La douleur était intense...
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Pour parler franc, là entre nous, « j’ai de mes ancêtres gaulois l’œil blanc bleu[1] », je finis encore plus mal que j’ai commencé… Oh ! j’ai pas très bien commencé… je suis né en France pour diriger, j’ai horreur des gens, de leur métier, artisans, paysans, bouchers, abjects cloportes, je les hais, mais c’est ainsi que les curés m’ont élevés, dieu que je les ai détestés eux aussi…
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Il est mort le soleil, il est mort le soleil de Cuba, le grand, le merveilleux homme qui après 57 années de tyrannie laisse tomber le voile de son infamie sur la vie.