C’est de vieux, c’est de l’antique chanson, Marseille a toujours été considérée comme ça, sale, du temps des Romains déjà. C’est dire l’atavisme et l’ampleur de la tâche… à quoi on va mesurer les vrais zercules du surf sur idées vagues
Il y a quelques années, à de jeunes étudiants en cinéma qui se plaignaient du coût du cinéma etc... je me souviens avoir conseillé d’arrêter leur abonnement aux Cahiers du cinéma et avec l’argent épargné, faire l’acquisition d’une boite de négative et son développement… C’était assez pour faire un film et arrêter de gémir.
[Rediffusion] Une fois de plus la « culture » serait en danger. Combien de fois dans ma vie j’aurais entendu cette litanie… Et ma foi, entre ceux qui la voient essentielle et ceux qui ne pas, il y a au moins une évidence : ils semblent parler de la même chose… des salles fermées. Les salles où la culture se ferait bien voir...
Où l’on découvre comment le Centre National du Cinéma (CNC) au nom d’une « politique territoriale » expérimentée entre les stations de métro Jasmin et Porte de la Chapelle, a « détourné » l’argent public des régions...
Contrairement au premier confinement qui vit émerger un réel désir des exploitants de profiter d’un temps d’arrêt pour se questionner sur leurs pratiques, l’industrie cinématographique semble aujourd’hui suspendue à son propre avenir. Sans réaliser qu’il lui échappe, et qu’il nécessiterait plus que jamais un total renversement des pratiques.
« Lettre à la prison » chef d’œuvre tourné en 1969 entre Tunis, Marseille et Paris, par Marc Scialom, retrouvé et sauvé par Film flamme – Le Polygone étoilé, puis distribué en salle en 2009, est désormais disponible en VOD au club Shellac.
Probablement la première fiction tournée dans ce pays par un exilé, un jeune intellectuel marxiste, enseignant et passionné de cinéma, venu de Tunis.
Vous savez ce que c’est… On est quelque part… Et tout d’un coup on n’y est plus… On a une absence dit-on… et pendant ce temps, le temps, il continue… Mais sans nous.
Et quand vous revenez de cet autre part, rien n’a changé pourtant…
Sauf vous peut-être ?